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A Arles, la construction d’un mur censé protéger une école des fusillades suscite la polémique

Plusieurs responsables politiques de droite ont exprimé leur indignation face à la construction en cours d'un mur destiné à protéger une école élémentaire à Arles, après la mort d'un adolescent lors d'une récente fusillade dans le quartier.

Un peu plus de deux semaines après la mort d’un adolescent de 15 ans lors d’une fusillade dans le quartier Griffeuille à Arles (Bouches-du-Rhône), la mairie, menée depuis les municipales de 2020 par Patrick de Carolis (divers centre), a engagé la construction d’un mur d’environ deux mètres et demi de haut, destiné à protéger l’école élémentaire Jules-Valles d’éventuels tirs d’armes à feu.

Ainsi que l’a rapporté le journal La Provence, la construction serait due à «une requête du rectorat». Selon le quotidien régional, les travaux ont été entamés par les employés municipaux le 9 juillet. 

«Défaillance de l’Etat», «ensauvagement»,  «guerre civile»… La droite vent debout

Ce 13 juillet, plusieurs responsables politiques de droite ont tempêté contre l’initiative qu’ils jugent inappropriée.

«On marche sur la tête ! Face à une insécurité grandissante, j’appelle à protéger les Français plutôt que de les emmurer comme des prisonniers !», a par exemple tonné Eric Ciotti, conseiller départemental LR des Alpes-Maritimes.

«L’école est un sanctuaire qui doit être protégé, mais plutôt que de barricader les cours de récréation il faut lutter pour restaurer l’ordre dans ces quartiers gangrénés par les trafics en réprimant sans faiblesse les délinquants. Force doit rester à la loi et à la Justice», a de son côté commenté sa camarade Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes.

«Conséquence directe de l’ensauvagement de la France : A Arles sur demande du rectorat la ville construit un mur […] pour protéger l’école des balles des caïds ! Et si on mettait plutôt les caïds derrière les murs des prisons au lieu d’ériger des murailles ?», a encore fustigé le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier.

Sa camarade Valérie Boyer a pour sa part interprété l’initiative en question comme «un symbole de la défaillance de l’Etat», pointant «une insécurité devenue concrète et permanente». 

Réagissant à la polémique, l’eurodéputé Gilbert Collard, désormais président d’honneur de Reconquête, a qualifié la situation de «guerre civile». 

Selon l’antenne régionale de BFM, le quartier arlésien est «gangréné par le trafic de drogue». Plusieurs fusillades ont récemment eu lieu à proximité d’un point de deal connu dans cette partie de la ville.




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