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Après la faillite de SVB, les bourses européennes décrochent

Plombées par la chute de la Silicon Valley Bank, les banques européennes ont enregistré une baisse importante sur les places boursières. Bruno le Maire a assuré qu'il ne voyait «pas de risque de contagion» pour les banque françaises.

Les Bourses européennes baissent fortement le 13 mars, gagnées de nouveau par les inquiétudes sur les risques de contagion dans le secteur bancaire mondial après des faillites aux Etats-Unis ces derniers jours.

Les places européennes étaient proches de l’équilibre à l’ouverture, après l’annonce de mesures exceptionnelles des marchés américains mais ont ensuite décroché : Paris reculait de 2,33%, Francfort de 2,41%, après avoir perdu plus de 3%, et Londres de 2,01% vers 09h50 GMT (10h50 à Paris). Milan chutait même de 4,18%. En Asie, la Bourse de Tokyo a perdu 1,11% mais Shanghai a gagné 1,20% et Hong Kong 1,95%.

Se voulant rassurant, le ministre français de l’Economie Bruno le Maire a affirmé qu’il ne voyait «pas de risque de contagion» pour les banque françaises.

La Fed à la rescousse 

«On avait oublié à quel point le système bancaire repose sur la confiance», confie à l’AFP Lionel Melka, associé de Swann Capital. La confiance dans les banques régionales américaines semble brisée après trois faillites ces derniers jours, dont celle de la Silicon Valley Bank.

«Seules les grandes banques paraissent sûres», poursuit-il. Les autorités américaines ont pris plusieurs mesures durant le week-end pour tenter d’endiguer la défiance dans le système bancaire américain et d’éviter des retraits massifs des dépôts pouvant fragiliser encore plus ces établissements.

Département américain du Trésor, à Washington, le 18 janvier 2023 (photo d’illustration).

Faillite de SVB : le gouvernement américain veut éviter la contagion et le renflouement

Parmi les mesures annoncées le 12 mars, les autorités vont notamment garantir le retrait de l’intégralité des dépôts de la banque en faillite Silicon Valley Bank (SVB). La Réserve fédérale américaine (Fed) s’est également engagée à prêter les fonds nécessaires à d’autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients.

Au supplice le 10 mars, les banques européennes chutaient de nouveau le 13 mars, avec un mouvement encore plus marqué pour les banques perçues comme moins solides : Crédit Suisse en baisse de 9,90% a touché un nouveau point bas historique et Commerzbank a chuté de 12% tandis que BNP Paribas lâchait 5,29% et Société Générale 5%. HSBC, qui perdait 3,58%, a annoncé dans la matinée du 13 mars racheter la branche britannique de Silicon Valley Bank pour une livre, ce qui permet aux clients d’«accéder à leurs dépôts et leurs services bancaires normalement».

Les hausses brutales des taux d’intérêt depuis un an afin de lutter contre l’inflation ont participé à fragiliser les banques et à ralentir l’activité économique. Les derniers évènements pourraient convaincre les banquiers centraux américains de ralentir la cadence lors de leur prochaine réunion les 21 et 22 mars.

Alors que les investisseurs envisageaient en majorité un retour à une forte hausse des taux directeurs, de 0,5 point, cette option semble désormais écartée. Les taux souverains chutaient sur le marché obligataire le 13 mars. Le taux d’intérêt pour l’emprunt à 10 ans américain était de 3,50%, contre 3,70 le 10 mars à la clôture tandis que le taux allemand à même échéance se négociait à 2,21% contre 2,50% le 10 mars à la clôture.

Le dollar reculait face aux autres monnaies : l’euro reprenait 0,27% à 1,0672 dollar et la livre 0,45% à 1,2085 dollars vers 09h45 GMT. Le bitcoin rebondissait de 2,43% à 22 010 dollars, effaçant une bonne partie des pertes qui avaient suivi l’annonce des difficultés de SVB.

Etats-Unis : après la faillite de la Silicon Valley Bank, le secteur bancaire retient son souffle

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