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Atlanta : le chantier d’un centre de formation de la police attaqué par des manifestants

Des heurts ont opposé dans la soirée du 5 mars des manifestants aux forces de l'ordre dans la capitale de l'Etat de Géorgie, les premiers dénonçant l'installation d'un centre de formation de police. 35 personnes ont été arrêtées.

Le site de construction d’un imposant centre de formation de la police à Atlanta, dans l’Etat américain de Géorgie, a été le théâtre d’affrontements dans la soirée du 5 mars entre policiers et manifestants, donnant lieu à l’arrestation de 35 personnes dans le cadre d’une escalade des tensions autour de ce projet. 

Des journalistes présents sur place ont publié des photos du site, dans lequel des incendies s’étaient déclarés. Un équipement de chantier était notamment la proie des flammes.

«Un groupe d’agitateurs violents a utilisé le prétexte d’une manifestation pacifique contre le [centre de formation] pour mener une attaque coordonnée contre des équipements de construction et des policiers», a déclaré dans un communiqué la police d’Atlanta, capitale de l’Etat de Géorgie.

Si un concert pacifique de protestation avait été prévu par les opposants au projet et le groupe Defend The Atlanta Forest, il semblerait que des individus radicaux aient profité de l’occasion pour attaquer le chantier. Le groupe a d’ailleurs affirmé sur Twitter que les personnes arrêtées n’étaient pas des «agitateurs violents, mais des spectateurs pacifiques» du concert en question.  

Depuis 2021 et la première annonce de la construction d’un centre de formation sur plus de 34 hectares dans cette métropole du Sud des Etats-Unis, la contestation monte contre le projet surnommé Cop City («Flicville») par ses opposants. Installés parfois dans des arbres destinés à être abattus, ces opposants dénoncent un futur désastre environnemental et un gâchis d’argent en faveur des forces de l’ordre, ce projet ne répondant pas, selon eux, aux besoins réels des habitants.

«Nous appelons toutes les personnes de bonne conscience à être solidaires du mouvement pour arrêter Cop City et défendre la forêt de Weelaunee», peut-on lire dans un communiqué publié sur un site web nommé Defend The Atlanta Forest.

En janvier, les opposants avaient mis le feu à une voiture de police tandis que Manuel Esteban Paez Teran, un manifestant qui campait dans un bois destiné à être en partie rasé, avait été tué par la police. Selon les autorités de Géorgie, un policier de l’Etat avait d’abord été touché au ventre par un tir venant du protestataire, avant que les forces de l’ordre ne ripostent. D’autres manifestants rejettent la version de la police, mettant en avant le profil pacifiste du militant. Une autopsie indépendante a révélé que Manuel Esteban Paez Teran avait été touché par 13 tirs venant de différentes armes, selon les avocats de la famille.

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