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Au côté de Macron et Scholz à Paris, Zelensky demande de «l’armement lourd de longue portée»

Lors d’une conférence avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et le chancelier allemand Olaf Scholz, à Paris ce soir du 8 février, le président français Emmanuel Macron a affirmé sa «détermination» à accompagner Kiev «vers la victoire», ainsi que sa volonté de poursuivre «l’effort» de livraison d’armes aux autorités ukrainienne.

«Nous nous sommes engagés aux côtés de l’Ukraine […] et nous avons également soutenu l’Ukraine par le biais d’aide financière, d’aide humanitaire et de l’armement, de l’artillerie lourde, de la défense antiaérienne et, plus récemment, de la livraison de chars de combat, et nous continuerons à le faire aussi longtemps que nécessaire», a déclaré lors de cette même conférence de presse le chef du gouvernement allemand.

Volodymyr Zelensky a quant à lui, une nouvelle, prôné l’envoi de davantage d’armements lourds à l’armée ukrainienne  : «Plus tôt l’Ukraine obtient de l’armement lourd de longue portée, plus tôt nos pilotes obtiennent des avions, plus vite se terminera cette agression russe et nous pourrions revenir à la paix en Europe», a-t-il affirmé.

Sommet de l’UE en présence de Zelensky 

Le chef d’Etat ukrainien a atterri ce soir du 8 février à l’aéroport d’Orly près de Paris avant de dîner avec son homologue français Emmanuel Macron et avec le chancelier allemand Olaf Scholz, selon l’AFP.

Des soldats ukrainiens préparent un obusier M777 fourni par les Etats-Unis pour tirer sur des positions russes dans la région de Kherson, en Ukraine, le 9 janvier 2023 (image d'illustration).

Washington annonce plus de deux milliards de dollars d’aide militaire supplémentaire à Kiev

Le passage à Paris de Volodymyr Zelensky est la deuxième étape d’une tournée européenne, qui a conduit le président ukrainien plus tôt ce 8 février à Londres et l’emmènera le 9 février à Bruxelles pour un sommet de l’UE. 

Ce sommet survient alors que Kiev qui s’inquiète des succès récents de l’armée russe dans le Donbass et que les Occidentaux acceptent de livrer des armements toujours plus lourds aux autorités ukrainiennes. Ainsi, ce 8 février, le chef du gouvernement britannique Rishi Sunak a fait savoir qu’il avait demandé à l’armée d’étudier de possibles livraisons d’avions, tout en prévenant qu’il ne pouvait s’agir que «d’une solution à long terme».

Londres a également affirmé que des chars Challenger seraient opérationnels «le mois prochain», tandis que Berlin  compte fournir avec ses alliés un premier bataillon de tanks Leopard 2 fin avril. Emmanuel Macron, de son côté, avait déjà dit que rien n’était exclu quant à livraison d’avions de chasse, et a annoncé dès janvier  l’envoi de blindés légers à Kiev.

Mises en garde russes contre une escalade du conflit

Ce 8 février, l’ambassade de Russie au Royaume-Uni a averti que des livraisons d’avions ne resteraient pas sans «réponse» : «Dans un tel scénario, la moisson sanglante du prochain cycle d’escalade sera sur votre conscience, ainsi que les conséquences militaires et politiques pour le continent européen et le monde entier.»

De manière générale, la Russie met en garde depuis le lancement de son opération militaire en Ukraine contre les livraisons d’armements à Kiev, celles-ci présentant selon Moscou un risque d’escalade du conflit. Le 1er février encore, la présidence russe avait affirmé qu’une livraison de missiles aux autorités ukrainiennes mènerait à «un attisement des tensions, une hausse du niveau d’escalade». «Nous le voyons, cela impliquerait pour nous des efforts supplémentaires, mais ça ne changera pas le cours des événements, l’opération militaire spéciale continuera», avait déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Détails à suivre…

Offensive russe : Zelensky reconnaît que l’armée ukrainienne est en difficulté

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