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Borne chahutée à l’Assemblée nationale pendant son discours de politique générale (VIDEOS)

Applaudie sur les bancs de la majorité, le Premier ministre a aussi été huée en présentant les grands axes d'action de son gouvernement, dont la réforme des retraites, la lutte contre le chômage ou encore la modernisation du système de santé.

Devant une Assemblée nationale où elle ne dispose que d’une majorité relative, Elisabeth Borne a dévoilé le 6 juillet ses priorités lors de sa déclaration de politique générale, sans engager sa responsabilité alors que la coalition de gauche de la Nupes a déposé une motion de censure.

Le Premier ministre a assuré, au début de son intervention, qu’«une concertation dense» sera menée pour chaque sujet. «Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d’ouverture», a-t-elle insisté, appelant à construire des «majorités de projet» et annonçant la création d’une «commission transpartisane» à la rentrée. Un appel au compromis peu au goût des groupes d’opposition, qui l’ont huée à plusieurs reprises, notamment lorsqu’elle a abordé le dossier de la réforme des retraites. Annonçant que celle-ci, «indispensable», serait menée «dans la concertation», elle a dû s’interrompre devant les protestations d’une partie de l’Hémicycle, la présidente Yaël Braun-Pivet intervenant pour permettre à la Premier ministre de poursuivre.

Elisabeth Borne a été davantage applaudie en confirmant la poursuite du programme de relance de l’énergie nucléaire et «l’intention de l’Etat de détenir 100% du capital d’EDF», ou encore en annonçant la réforme de l’allocation adulte handicapé en retenant «le principe de la déconjugalisation».

En revanche, le passage consacré à la crise du système de santé et aux soignants a suscité de vives protestations, certains députés criant «Hypocrite ! Hypocrite !» après que le Premier ministre a déploré que «le Covid a mis à jour les fragilités de notre système de soins». A nouveau, la présidente de l’Assemblée a dû intervenir pour demander à l’opposition de ne pas se manifester de la sorte.

Par ailleurs, Elisabeth Borne a recueilli de vifs applaudissements en rendant hommage aux forces de l’ordre. «Honte à ceux qui s’attaquent à nos policiers et nos gendarmes, à ceux qui dressent les Français contre ceux qui les protègent», a-t-elle lancé, le regard tourné vers la gauche de l’Assemblée et les rangs des insoumis.

Le chahut a repris dans la dernière partie du discours d’Elisabeth Borne : au moment où elle se disait persuadée que l’ensemble des forces politiques avait la volonté de se retrouver «autour de valeurs et d’objectifs communs» pour «construire ensemble», plusieurs députés l’ont interrompue en scandant «On vote ! On vote !», alors que le gouvernement avait annoncé qu’il ne se soumettrait pas à un vote de confiance.

La «nouvelle page de notre vie politique» qu’a évoquée Elisabeth Borne en conclusion de son discours, avant les réactions des différents groupes composant l’Assemblée nationale, a pris un tour bruyant ce 6 juillet, qui risque de se répéter compte tenu de la fragmentation politique issue des élections législatives de juin 2022.




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