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Dans l’Indre, le projet d’un centre pour demandeurs d’asile divise la petite commune de Bélâbre

Les tensions sont fortes dans la commune de Bélâbre, où la mairie a récemment donné son aval à la future installation d'un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Opposants et partisans ont défilé le même jour dans le centre-ville.

Avec une population avoisinant les 1 000 habitants, la petite commune de Bélâbre (Indre) est divisée par des tensions inédites depuis que son conseil municipal a voté, début février, la vente d’une ancienne chemiserie à une association qui prévoit d’y implanter un centre d’accueil pour demandeurs d’asile.

Alors que l’initiative se heurte à l’opposition d’une partie des habitants, elle est soutenue par d’autres. Le 11 mars, le centre-ville a vu défiler les deux camps opposés autour de ce projet, amenant des dizaines de gendarmes à instaurer un périmètre de sécurité inédit pour la commune.

«On est chez nous» ou encore «référendum», ont scandé les opposants au projet associatif. 

En effet, certains s’inquiètent des conséquences que pourraient avoir l’initiative sur leur quotidien. «Une commune de moins de 1 000 habitants ne peut pas accueillir près de 5% de résidents sans risquer de changer et transformer profondément la population […]. Nous pensons que la scolarisation et l’instruction de nos enfants sont menacées par un tel projet qui aurait aussi des conséquences sur la vie de la commune, la valeur de l’immobilier, la fréquentation du plan d’eau et des terrains de loisirs», pouvait-on lire dans un tract distribué ces dernières semaines dans la petite commune.

Ce 11 mars, les opposants à l’installation du futur centre d’accueil pour demandeurs d’asile ont reçu la visite de l’avocat et éditorialiste Pierre Gentillet, qui a exprimé son soutien à la contestation du projet.

De leur côté, les contre-manifestants ont défendu leur vision d’une France «terre d’asile». «Ne laissons pas l’extrême droite détruire le socle de notre pays», a ainsi tweeté le conseiller régional LFI Aymeric Compain, qui est venu soutenir l’équipe municipale ayant voté le projet.

En tout état de cause, l’initiative est à l’origine d’une scission de la population locale sur la question, le dialogue semblant compliqué entre les deux camps, comme l’a rapporté le quotidien régional La Nouvelle République

Cet épisode n’est pas sans rappeler un projet similaire dans la commune de Saint-Brévin-les-Pins en Loire-Atlantique, où opposants et partisans d’un projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) s’étaient rassemblés par centaines.

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