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Fusillade meurtrière en plein Paris : ce que l’on sait du suspect

Trois personnes ont été tuées ce 23 décembre près d'un centre culturel kurde à Paris. Le tireur présumé n'est pas connu des services de renseignement, selon la place Beauvau, mais il l’était de la justice pour des violences à caractère raciste.

L’auteur présumé de la fusillade de ce 23 décembre qui – pour l’heure – a coûté la vie à trois personnes rue d’Enghien, aux abords du Centre culturel kurde Ahmet-Kaya dans le Xe arrondissement de Paris, est un conducteur de train à la retraite et de nationalité française, ont indiqué à l’AFP deux sources policières.

«Agé de 69 ans», il n’est connu «d’aucun fichier de renseignement», a déclaré devant la presse le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur les lieux dans l’après-midi. «Ni de la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure], ni de la Direction du renseignement de Paris, ni des renseignements territoriaux, et je crois […] ni du service de renseignement pénitentiaire pour radicalisation», a précisé le membre du gouvernement.

«Une attaque contre les étrangers caractérisée»

«Il n’est pas certain que cette personne ait un engagement politique, quel qu’il soit, même si manifestement ses motivations étaient une attaque contre les étrangers caractérisée», a poursuivi le ministre.

Manifestement ses motivations étaient une attaque contre les étrangers caractérisée

S’il n’était pas fiché par le Renseignement, l’individu était en revanche «déjà connu des services judiciaires, puisqu’il a deux antécédents», d’après les déclarations rapportées par l’AFP de la procureure Laure Beccuau, plus tôt dans la journée.

Ces antécédents concernent «des faits en Seine-Saint-Denis où il serait passé récemment en jugement et aurait été condamné, mais à la suite de la condamnation, un appel aurait été interjeté par le parquet», selon la même source. Le second antécédent est «lié à des faits qui se seraient passés du côté de Bercy à Paris», a précisé la procureure. Les faits visés se sont déroulés le 8 décembre 2021.

«Nous ne connaissons pas les motivations exactes du tueur»

Une source policière avait à l’époque indiqué à l’AFP que l’homme était soupçonné d’avoir blessé à l’arme blanche au moins deux migrants dans un campement à Paris et dégradé plusieurs tentes d’un campement du parc de Bercy, dans le XIIe arrondissement de la capitale. L’homme avait été mis en examen pour violences avec arme avec préméditation à caractère raciste ainsi que pour dégradations. Il avait ensuite été placé en détention provisoire avant, selon Laure Beccuau, d’être récemment remis en liberté, relate l’agence de presse.

Interrogé sur ces éléments cet après-midi, Gérald Darmanin a déclaré que l’assaillant présumé «n’était pas fiché comme étant quelqu’un d’ultra-droite ou un extrémiste qui participerait à des réunions ou dans des organisations» dissoutes sous sa houlette. «Je ne peux pas dire au moment où je parle s’il était connu pour des faits d’ultra-droite, même si évidemment le constat et le mode opératoire font que nous allons particulièrement regarder dans les heures qui viennent», poursuit-il. «Nous ne connaissons pas les motivations exactes du tueur», a également déclaré, au début de sa prise de parole, le locataire de la place Beauvau.

Renforcement de la sécurité autour des lieux kurdes 

Selon Gérald Darmanin, l’individu serait «tireur dans un club de sport» et «avait déclaré de nombreuses armes». Il aurait «manifestement agi seul», précise également le ministre de l’Intérieur, qui ne privilégie pas la piste d’une attaque orchestrée depuis l’étranger contre la communauté kurde en France. L’auteur des tirs a voulu «manifestement s’en prendre à des étrangers», a affirmé le locataire de la place Beauvau. «Il n’est pas sûr que le tueur qui a voulu assassiner ces personnes […] l’ait fait spécifiquement pour les Kurdes», a-t-il encore précisé.

Pour autant, à l’approche de l’anniversaire de l’assassinat de trois militantes kurdes à Paris, le 9 janvier 2013, le ministre a précisé qu’il avait demandé un renforcement des mesures de sécurité aux abords des lieux «où se réunit la communauté kurde» ainsi qu’à proximité des «emprises diplomatiques turques.»

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