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Gilets jaunes : les réponses du pouvoir «n’ont pas été à la hauteur», pour Priscillia Ludosky

Dans un contexte de flambée des prix, des Gilets jaunes ont manifesté ce 19 novembre à Paris pour le quatrième anniversaire de la mobilisation originelle. RT France a interviewé des manifestants et des figures du mouvement, dont Priscillia Ludosky.

Nouveau samedi parisien placé sous le signe des Gilets jaunes. Quatre ans après le «premier acte» du mouvement, qui avait rassemblé près de 290 000 personnes en France selon les chiffres du gouvernement, rendez-vous avait été donné ce 19 novembre place de la Bourse.

«C’est important de marquer le coup, en rappelant qu’il n’y a pas eu de réponse politique», confie à RT France Priscillia Ludosky. «Malheureusement la personne qui a été la cause des violences d’Etat commises envers les blessés est toujours au pouvoir», poursuit cette figure du mouvement populaire né le 17 novembre 2018. 

C’est important de marquer le coup, en rappelant qu’il n’y a pas eu de réponse politique

«Non seulement ses réponses politiques n’ont pas été à la hauteur, mais les personnes qui ont été blessées n’ont pas été reconnues comme telles par le président», estime-t-elle.

«Mutilés politiques»

«Je rappelle que les personnes qui ont été blessées n’étaient pas violentes, elles n’ont pas été poursuivies en justice. Ce qui signifie que l’on a en France, dans une démocratie, des mutilés politiques», affirme encore Priscillia Ludosky, considérant qu’il est «important qu’on les accompagne, psychologiquement, financièrement et […] médicalement».

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Des propositions qui renvoient à celles de députés de La France insoumise (LFI). Lors d’une conférence de presse organisée le 17 novembre au palais Bourbon, et à laquelle avait été justement convié Priscillia Ludosky, des élus insoumis avaient présenté leur «plan d’action législatif» afin de rendre justice aux «mutilés» et la «répression policière». Parmi les objectifs présentés par la députée Raquel Garrido : la «reconnaissance par l’Etat des dysfonctionnements» ainsi que la création «d’un guichet où les personnes pourraient recevoir un soutien juridique, financier et psychologique».

Pour rappel, d’après le ministère de l’Intérieur, au cours des différents «actes» du samedi à Paris et sur les ronds-points de France, 1 900 manifestants ont été blessés dont certains gravement avec la perte d’un œil ou d’un membre. Onze personnes sont mortes, pour la plupart lors d’accidents sur des barrages routiers.

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