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Greenpeace dénonce l’omniprésence de TotalEnergies dans la recherche scientifique française

TotalEnergies est «omniprésent» au sein du milieu scientifique, selon un rapport de Greenpeace révélant le lien entre des structures publiques de recherche et le géant pétrolier et gazier, qui dément toute influence sur les laboratoires en question.

Greenpeace dénonce «l’omniprésence» du groupe TotalEnergies sur la recherche française. L’ONG, qui se présente comme défendant l’environnement, affirme que 55% des structures de recherche publique en France «ont des liens avec TotalEnergies, qu’il s’agisse de financement, de collaboration ou de co-direction», dans une enquête publiée le 27 janvier, fondée sur l’analyse de 103 entités (soit 65% de celles du pays).

«Pour 31% de ces structures, le lien avec TotalEnergies va au-delà du simple financement [avec une] présence au sein de leur gouvernance», écrit Greenpeace qui s’inquiète de «l’influence» du groupe privé sur la science.

Patrick Pouyanné, PDG du groupe énergétique français TotalEnergies, lors d'une cérémonie de signature avec le ministre aux Affaires énergétiques du Qatar et président de QatarEnergy à Doha le 24 septembre 2022 (illustration).

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Le rapport pointe des «liens d’intérêt majeurs» entre la major française et certaines universités, notamment celle de Pau dont «41% des laboratoires sont liés» à TotalEnergies. La moitié des scientifiques de l’université travaille selon l’ONG en partenariat avec le groupe, et les trois quarts de ces partenariats «portent sur les énergies fossiles», selon l’organisation.  

Idem pour le pôle scientifique de Saclay en région parisienne, où «la quasi-totalité des recherches sur le climat et la transition énergétique sont financées par TotalEnergies».

La moitié des partenariats entre le groupe et le milieu scientifique analysés par Greenpeace «concernent les énergies fossiles».

Les laboratoires de recherche ne vendraient pas «leur âme au diable»

Interrogé par l’AFP, TotalEnergies a réitéré sa réponse faite à l’émission Cash Investigation diffusée le 26 janvier sur France 2 : les laboratoires cités «ne vendent pas leur âme au diable en s’associant» au groupe. 

«Nous définissons avec eux des projets de recherche en fonction de leur domaine d’expertise. Leur indépendance est garantie. TotalEnergies n’intervient en aucun cas dans leur stratégie ou leur gouvernance qui dépendent de leurs tutelles», écrit TotalEnergies.

Le géant historique des hydrocarbures, qui ambitionne d’être «un acteur majeur de la transition énergétique», a annoncé en septembre que plus de quatre milliards de dollars (contre trois en 2021) d’investissements seront consacrés aux énergies renouvelables (éolien et solaire) en 2022, mais le groupe a toujours affirmé qu’il continuerait de fournir du pétrole et du gaz tant qu’il y aurait de la demande dans le monde.

Selon l’ONG, «36% des recherches» de TotalEnergies «sont consacrées à la thématique climat-transition [mais] la moitié de ces financements vont à la promotion de fausses solutions pour lutter contre le changement climatique telles que les technologies de stockage, de captation et d’utilisation du carbone».

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