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Immeuble détruit à Dnipro : le conseiller de Zelensky met en cause un missile abattu dans les airs

Selon Kiev, 20 personnes sont mortes après qu'un missile a touché un immeuble de Dnipro. Le principal conseiller de Zelensky a mis en cause la chute d'un missile russe abattu dans les airs par l'armée ukrainienne.

Selon le dernier bilan des autorités ukrainiennes, cité ce 15 janvier par l’AFP, l’effondrement d’un immeuble touché la veille par un missile à Dnipro, dans l’est de l’Ukraine, aurait tué au moins 20 personnes. Tandis que Kiev a aussitôt attribué cette frappe meurtrière à l’armée russe, qui n’a pas commenté les faits dans l’immédiat, le principal conseiller de Volodymyr Zelensky a assuré que le missile en cause (qui est russe, selon lui) aurait en fait été abattu par l’armée ukrainienne avant de s’écraser. Cette possible interception du missile a-t-elle mené à une modification de sa trajectoire l’amenant à s’abattre sur un immeuble résidentiel ?

«Il a été abattu. Il est tombé sur l’entrée de l’immeuble, […] mais il a explosé quand il est tombé», a ainsi déclaré l’assistant du président ukrainien, Alexeï Arestovitch, lors d’une interview sur YouTube avec l’activiste russe Mark Feygin. Et le conseiller de poursuivre dans une publication ultérieure sur les réseaux sociaux, en attribuant la responsabilité à Moscou : «Tout le monde comprend parfaitement que le drame n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait pas eu la frappe russe. Personne ne blâme l’Ukraine. Tout comme elle n’a pas été blâmée lorsque notre missile de défense aérienne est tombé en Pologne, tuant deux citoyens polonais.»

La version présentée par Alexeï Arestovitch ne fait toutefois pas l’unanimité côté ukrainien, puisque le maire de Dnipro, Borys Filatov, a estimé que le Service de sécurité ukrainien (SBU) et les services de contre-espionnage étaient «obligés de répondre» à ces affirmations.

Un épisode qui en rappelle un autre 

L’épisode en question, ainsi que le commentaire du conseiller de Volodymyr Zelensky, font tous deux écho à la chute d’un missile en Pologne, au mois de novembre dernier, qui avait provoqué la mort de deux personnes, et après laquelle le président ukrainien avait précipitamment accusé la Russie d’avoir frappé le territoire polonais, alors que, de son côté, Varsovie avait accrédité la thèse d’un accident, en évoquant un projectile anti-aérien ukrainien.

Pour rappel, depuis le début de son offensive au mois de février dernier, et alors qu’elle a intensifié ses frappes contre des infrastructures ukrainiennes en octobre, l’armée russe a régulièrement affirmé que ses frappes ne visaient pas les civils. La Défense russe accuse pour sa part Kiev d’actes répétés de sabotage sur son territoire.

Les deux parties prenantes au conflit s’accusent pourtant réciproquement de multiples bombardements visant la population civile. Le 14 janvier, jour même de la chute du missile sur l’immeuble de Dnipro, l’armée russe avait accusé Kiev d’avoir «mené 27 bombardements visant des zones peuplées de la République populaire de Donetsk (RPD)».

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