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Fuite sur le vaisseau Soyouz arrimé à l’ISS : l’équipage est en sécurité, selon Roscosmos

Malgré la fuite récemment constatée sur le vaisseau spatial Soyouz MS-22 actuellement arrimé à la Station spatiale internationale, l'équipage russe ne serait pas en danger. Toutefois, l'agence spatiale Roscosmos n'écarte pas une mission de sauvetage.

Cité le 21 décembre par l’agence de presse Tass, le patron de Roscosmos, Yuri Borisov, a assuré que la fuite qui a débuté dans la nuit du 14 au 15 décembre sur le vaisseau spatial Soyouz MS-22 (arrimé à l’ISS depuis le 21 septembre) ne constituait actuellement aucun danger pour la sécurité de l’équipage.

«Nous n’avons aucune crainte, principalement pour la vie de l’équipage sur l’ISS. La température s’est stabilisée [à 30°C] après que nous avons [réussi] à introduire [dans le vaisseau spatial Soyouz MS-22] des conduits d’air provenant du segment russe et à y maintenir le régime de température au moyen de ventilateurs», a en effet déclaré celui qui est à la tête de l’agence spatiale russe depuis juillet dernier.

Les membres de l’équipage sont moralement et techniquement prêts à faire face à toute urgence et «leur sang-froid ne peut qu’être admiré», a-t-il ajouté.

Micrométéorite, débris spatial ou défaillance matérielle : l’origine de la fuite reste à définir

Pour rappel, une chute de pression dans la boucle de refroidissement externe du vaisseau spatial habité Soyouz MS-22 a initialement été enregistrée le 15 décembre alors que les cosmonautes russes se préparaient à une sortie extravéhiculaire. Une inspection visuelle du vaisseau depuis l’avant-poste orbital a confirmé la fuite du liquide de refroidissement, ce qui avait alors entraîné l’annulation de la sortie spatiale.

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Le 18 décembre, la surface externe du vaisseau Soyouz MS-22 a été inspectée à l’aide de caméras à bord de la station spatiale. L’analyse des données transmises à la Terre a permis de détecter une fuite potentielle dans le compartiment d’instrumentation du vaisseau spatial.

Selon les données préliminaires, le dommage pourrait avoir été causé par une micrométéorite ou un débris spatial qui aurait frappé la boucle de refroidissement externe du compartiment en question du vaisseau. Des travaux supplémentaires sont encore nécessaires pour déterminer la cause, car il pourrait également s’agir d’une défaillance matérielle.

Vers une mission de sauvetage ?

Ainsi que l’a rapporté l’AFP le 23 décembre, la Russie a commencé à évaluer l’aptitude au vol de son vaisseau, envisageant «une mission de sauvetage pour les membres d’équipage bloqués». Les dégâts sont en cours d’évaluation, a déclaré Sergueï Krikaliov, le directeur des vols habités de l’agence spatiale russe Roscosmos, lors d’un point de presse organisé le jour-même par l’agence spatiale américaine.

Si une analyse thermique conclut que le vaisseau spatial MS-22 est inapte à accueillir un équipage, le lancement d’une autre capsule Soyouz prévu à la mi-mars depuis le cosmodrome de Baïkonour, la base de lancement russe située au Kazakhstan, pourrait être avancé et la capsule rejoindrait l’ISS sans équipage, a-t-il indiqué.

«Ils envisagent d’envoyer le prochain véhicule Soyouz fin février», a ajouté Joel Montalbano, responsable de l’ISS à la Nasa, qui participait également à l’appel.

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