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La classe politique française réagit au débat d’entre-deux-tours entre Le Pen et Macron

Durant le débat avant le scrutin du 24 avril, la classe politique française a réagi aux échanges entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Si les soutiens des deux candidats ont défendu leur champion, les membres de LFI ont fait part de leur déception.

Attaque sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron ou sur la crédibilité internationale de Marine Le Pen : les lieutenants des deux candidats ont défendu leurs champions pendant le débat télévisé du 20 avril, alors que des députés La France insoumise (LFI) soulignaient «l’ennui mortel» de la soirée.

Dans le camp d’Emmanuel Macron, le chef de file des députés LREM Christophe Castaner a reproché à Marine Le Pen de vouloir «quitter l’Europe» avec sa proposition d’une alliance européenne des nations. «Nous, nous voulons continuer de construire une France forte, dans une Europe forte», a-t-il twitté.

La ministre déléguée à l’industrie Agnès Pannier-Runacher a repris les accusations d’Emmanuel Macron au sujet des accointances supposées de Marine Le Pen avec le pouvoir russe : «Madame Le Pen dit apporter son soutien plein et entier au peuple ukrainien. En réalité : elle et son groupe au parlement européen n’ont pas voté l’aide financière à l’Ukraine, ni le nouveau train de sanctions. Et c’est normal, il ne faudrait pas froisser son banquier russe», a-t-elle estimé sur Twitter.

Les proches de Marine Le Pen ont fustigé la proposition d’Emmanuel Macron de repousser l’âge légal de la retraite à 64 ou 65 ans. Selon Louis Aliot, vice-président du RN, cette mesure «c’est plus d’accidents du travail, plus de maladies professionnelles, donc plus de dépenses et de dépendances à prévoir pour nos compatriotes. Cassés et ruinés, c’est comme ça que Macron aime les Français», a-t-il lancé sur Twitter.

«Marine Le Pen est dans la vraie vie, Macron est dans le cosmos de McKinsey», a estimé pour sa part le porte-parole du Rassemblement national Julien Odoul.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), qui a appelé à voter pour Marine Le Pen au second tour, a vivement critiqué Emmanuel Macron sur le nucléaire : «Détruire la filière nucléaire avec [François] Hollande, fermer Fessenheim, puis prévoir l’ouverture de 50 parcs éoliens en mer qui vont défigurer nos côtes… et Macron veut nous faire croire qu’il est favorable au nucléaire ?» 

Le chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième lors du premier tour de la présidentielle a regretté sur Twitter : «Quel gâchis. Le pays méritait mieux. Vivement le troisième tour.»

Le député européen LFI Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, a renvoyé dos-à-dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen à propos du pouvoir d’achat : «Macron propose une prime si l’employeur le veut bien. Le Pen propose d’augmenter les salaires si l’employeur le veut bien. Seul Mélenchon propose une véritable augmentation du SMIC !», a-t-il twitté.

«Si l’ennui était mortel, le débat Macron-Le Pen serait un cimetière», a réagi la présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot.

A l’aile droite de LR, le maire de Chalon-sur-Saône Gilles Platret a vu dans ce débat «la suffisance contre l’incompétence. La France mérite mieux».




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