Economie

La renationalisation d’EDF n’est «pas exclue», selon Agnès Pannier-Runacher

Sur Europe 1, la ministre de la Transition énergétique a laissé entendre qu’une re-nationalisation d'EDF pour lui permettre de construire de nouveaux réacteurs nucléaires n'est pas encore décidée, mais «pas exclue».

«Cette décision, elle sera regardée, elle n’est pas tranchée, mais elle n’est pas exclue», a déclaré, ce 14 juin la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher sur l’antenne d’Europe 1 au sujet d’une possible re-nationalisation d’EDF. Elle a en outre annoncé, sous réserve que son parti obtienne la majorité à l’Assemblée nationale, la mise en route d’un «projet d’accélération de la transition énergétique au Parlement dès cet été».

«C’est un projet qui va nous permettre d’accélérer sur les énergies renouvelables, mais qui va aussi nous permettre d’accélérer sur le nucléaire, parce qu’il ne faut pas prendre de retard et donc nous allons également travailler sur la trajectoire actionnariale, qui compose l’actionnariat d’EDF», a ajouté la ministre.

EDF conteste l'ordre de vendre davantage d'électricité nucléaire à tarif réduit à ses concurrents


EDF conteste l’ordre de vendre davantage d’électricité nucléaire à tarif réduit à ses concurrents

Agnès Pannier-Runache, a en outre confié  que ce projet devait également déterminer «quels sont les financements que nous devons apporter en tant qu’actionnaire à 85% d’EDF pour permettre ce projet nucléaire qui coûte 60 milliards d’euros et comment nous allons derrière piloter ce groupe qui est essentiel pour la nation et sa souveraineté énergétique».

Le projet d’Emmanuel Macron pour la transition énergétique, que doit conduire la ministre, comporte plusieurs volets, parmi lesquels la sobriété énergétique (baisse de 40% de la consommation d’ici 2050), l’efficacité énergétique et enfin la décarbonation de l’énergie en développant fortement les énergies renouvelables et en construisant 6 à 14 réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR). Un programme dont EDF sera «l’acteur stratégique et central », selon la ministre.

L’énergéticien français, confronté à une série de déboires, en particulier un problème de corrosion qui affecte une partie de son parc nucléaire français et l’a obligé récemment à revoir plusieurs fois à la baisse son objectif de production cette année, est lourdement endetté.

Sa situation financière s’est également aggravée en raison de la décision du gouvernement de le contraindre à vendre davantage d’électricité bon marché à ses concurrents afin de contenir la facture d’électricité des ménages et des petits professionnels.




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