Economie

Les cheminots autrichiens en grève après l’échec des négociations pour une hausse des salaires

Les 50 000 cheminots autrichiens ont lancé le 28 novembre «une grève d'avertissement», après l'échec de négociations pour obtenir une hausse des salaires. Dans ce secteur, c'est le premier mouvement de cette ampleur depuis 20 ans

«Aucun train ne peut circuler dans toute l’Autriche et au-delà des frontières», a prévenu la compagnie ÖBB, qui dessert de nombreuses destinations européennes par train de nuit, sur son site internet. 

Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Vienne le 2 octobre, pour exiger la démission de leur gouvernement, accusé de ne pas avoir maîtrisé la flambée des prix de l'énergie.

Manifestations en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche contre la flambée des prix de l’énergie

Dans un communiqué, le syndicat Vida qui représente les cheminots déclare qu’après deux mois de discussions, «les employeurs se moquent du personnel avec une nouvelle offre bidon». 

«Nous continuons d’exiger une révision de la convention collective pour une augmentation mensuelle de 400 euros net, alors que l’inflation est actuellement de 11%», a justifié Gerhard Tauchner, qui mène les négociations et espère fixer un nouveau rendez-vous dès le 29 novembre. 

Le syndicat dénonce des salaires de départ «très bas», à 1 356 euros nets par mois pour les cheminots des trains de nuit. Le PDG de la compagnie nationale ÖBB, Andreas Matthä, a critiqué une grève «gratuite».

Grèves rares

Les employés se sont vus proposer une prime unique de 1 000 euros et une hausse salariale de 208 euros, soit «l’offre la plus élevée tous secteurs confondus», selon le PDG d’ÖBB. 

En Autriche, les grèves sont rares grâce à un système de partenariat social, mais le dialogue est actuellement mis à mal par la flambée des prix. Les augmentations de salaires sont d’ordinaire fixées dans le cadre de négociations par branche entre la Chambre fédérale d’économie WKÖ, qui regroupe l’ensemble des employeurs, et l’intersyndicale. 

Dans le transport ferroviaire, dont la convention collective concerne 65 entreprises, la dernière grève de plusieurs jours remonte à 2003.

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