Chroniques

Les dirigeants occidentaux favorables aux migrants sont en guerre contre leur peuple, selon Tony Cox

Les dirigeants irlandais ont tenté de décrédibiliser et de faire taire l’indignation publique après qu’une agression à l’arme blanche a provoué des émeutes dans le pays. Le journaliste Tony Cox dénonce un risque d'escalade.

Cet article a été initialement publié sur RT en langue anglaise par Tony Cox, journaliste américain, dont les articles ont été publiés par Bloomberg et plusieurs autres quotidiens majeurs.

La faillite de la classe politique au pouvoir dû aux récentes émeutes à Dublin en dit long sur l’ampleur et la profondeur du fossé qui s’est creusé entre les gouvernements occidentaux et leurs citoyens. C’est comme si les responsables étaient profondément indignés par l’audace de leurs sujets qui osent crier la douleur et la mort que leur infligent leurs soi-disant dirigeants.

Les Irlandais en colère sont descendus dans la rue en scandant «Ça suffit» après avoir subi la dernière conséquence relative à l’immigration de masse : l’attaque au couteau du 23 novembre, au cours de laquelle trois enfants et deux adultes ont été blessés en plein centre de la capitale irlandaise. Puisque les politiciens qui détruisent leur qualité de vie ne les ont pas entendus, ils ont brûlé des bus et des voitures de police et se sont violemment heurtés aux agents de sécurité.

Le suspect n’a été ni identifié ni officiellement arrêté. Contrairement au peuple irlandais, il est protégé par son gouvernement. Il serait trop faible pour être interrogé par la police en raison des blessures qu’il a subies au cours de son agression. On le décrit comme un Algérien de 49 ans ayant obtenu la nationalité irlandaise.

Violences à Dublin le 23 novembre au soir.

Dublin : scènes de chaos à la suite d’une agression au couteau imputée par la foule à un immigré

Une controverse médiatique a éclaté quelques jours après l’agression lorsque le journaliste indépendant John McGuirk a rapporté – à tort – que le suspect était un migrant algérien qui vivait en Irlande depuis 2003, aux frais des contribuables. McGuirk a parlé d’un homme pour lequel une expulsion avait été prononcée après une arrestation effectuée il y a plusieurs années. Il a pourtant été autorisé à rester dans le pays et a reçu par la suite un passeport irlandais. En 2023, il a été arrêté pour possession illégale d’armes blanches et pour avoir endommagé une voiture. Selon les médias, il a été libéré par le tribunal en raison d’un problème de santé mentale.

McGuirk a été attaqué par les médias à la solde de l’establishment, non pas pour s’être trompé dans la véracité des faits de cette histoire, ce qu’on ne savait pas au départ, mais parce qu’il n’a pas caché certaines informations sensibles à ses lecteurs. Interrogé lors d’une interview télévisée par l’animatrice Ciara Doherty, qui lui demandait s’il avait délibérément «attisé» une «situation hostile» en donnant des détails sur la biographie du suspect, il a répondu : «Votre position essentielle est qu’en tant que journaliste assise dans ce fauteuil, il vous incombe de décider quelles informations vos spectateurs vont avoir à leur disposition, et si vous décidez qu’ils ne vont pas les supporter, vous ne les leur donnez pas.»

La police a ultérieurement révélé que McGuirk avait identifié le mauvais migrant algérien. Bien qu’il n’ait pas été nommé dans l’article, sa biographie a permis aux fouilleurs enthousiastes de l’identifier sur internet. Selon les médias, la police protège désormais l’homme qui a été identifié à tort, tout en continuant à ne pas divulguer d’informations sur le véritable suspect.

Le journaliste a supprimé son article erroné sur internet et a publié une déclaration indiquant que la source qui lui avait donné une fausse identification, était un haut gradé de police. Il a également vérifié les informations auprès d’un haut fonctionnaire du système judiciaire du pays avant de publier son article. Gript Media, l’édition où l’article a paru, enquête actuellement pour établir si la fausse piste était un acte délibéré de sabotage.

L’affaire du mauvais suspect a détourné le regard du problème migratoire

Il serait facile de comprendre pourquoi des personnalités influentes du gouvernement irlandais seraient ravies qu’une telle histoire soit intentionnellement rapportée par un journaliste de l’autre camp. La discussion porte dans ce cas-là sur la diffusion de «fausses informations» et la galvanisation de la colère des citoyens, plutôt que sur une immigration de masse et une sécurité publique insuffisante.

La situation n’est pas sans rappeler la publication par WikiLeaks des courriels montrant que le Comité national démocrate américain avait truqué les primaires présidentielles de 2016 en faveur de la candidate qu’il avait choisie, à savoir Hillary Clinton. Au lieu de se concentrer sur le scandale, les médias traditionnels se sont tournés vers les affirmations non prouvées de Clinton selon lesquelles des hackers russes auraient volé les courriels avant de les transmettre à WikiLeaks.

En réalité, même si vous saviez qu’un adversaire aux pensées douteuses avait révélé que votre conjoint vous trompait, ne seriez-vous pas plus préoccupé par l’infidélité que par la source ? Cette histoire en Irlande devrait attirer l’attention sur les politiques d’immigration destructrices, et non pas sur la mauvaise identification du criminel d’origine algérienne.

Ironiquement, la distraction et l’orientation trompeuse donnée dans l’histoire des événements de Dublin n’ont pas vraiment d’importance. Le fait est que le dangereux migrant identifié par McGuirk a été autorisé à rester en Irlande par un gouvernement qui n’a pas comme priorité la sécurité de son propre peuple. Il n’a pas commis cette agression dont on parle, mais c’est tout de même un migrant criminel, et s’il commet un autre crime, ce sera une faute directement imputable au gouvernement irlandais avec des conséquences qu’il fera porter à son peuple. À noter aussi que le véritable suspect est un migrant algérien, c’est-à-dire qu’il vient d’un pays situé à plus de 1 000 kilomètres et qui n’est pas en guerre. S’il s’agissait d’un réfugié légitime, l’Irlande n’aurait pas été le lieu de refuge le plus proche, loin s’en faut.

Les politiques et médias irlandais ont davantage dénoncé les émeutiers que l’attaque contre des enfants

Cependant, avec le consentement des dirigeants irlandais, les autorités détourneront l’attention de la crise migratoire du pays. Peu importe les politiques qui mettent en danger les citoyens irlandais et réduisent leur niveau de vie. Il n’y aura pas non plus de discussion sérieuse sur les raisons pour lesquelles les demandeurs d’asile clandestins et autres migrants sont autorisés à rester dans le pays, même après avoir commis des crimes.

Plutôt que de dénoncer le fait que des enfants aient été poignardés ou d’aborder les questions de politique générale soulevées par cet acte de violence, les représentants du gouvernement irlandais et leurs sténographes de médias concentrent leur colère sur les citoyens qui ont violemment réclamé un changement, en les qualifiant de «fieffés racistes».

Drew Harris, chef de la police nationale, a imputé les émeutes à un «facteur hooligan complètement lunatique animé par une idéologie d’extrême droite». La ministre de la Justice Helen McEntee s’est engagée à durcir les tactiques policières pour réprimer toute révolte de ce type de la part des «voyous et criminels» qui utilisent l’agression au couteau pour «semer la discorde». Lilian Seenoi-Barr, femme politique britannique d’origine kényane, a imputé les troubles à une petite minorité d’extrême droite et a qualifié les émeutiers de «groupe terroriste organisé de personnes qui veulent nuire aux immigrés».

Le Premier ministre du pays Leo Varadkar a insisté sur le fait que les gens ne devraient pas faire le lien entre la série d’agressions à l’arme blanche et l’immigration massive qui transforme la population irlandaise. Selon lui, les émeutiers ne peuvent pas être motivés par le désir de protéger leur mode de vie, mais sont plutôt «remplis de haine, ils aiment la violence, ils aiment le chaos et ils aiment faire souffrir les autres». Il a également demandé que la législation irlandaise sur les discours haineux soit améliorée. «Nous moderniserons nos lois en faisant barrière à l’incitation à la haine et à la haine en général».

Dans la mesure où la foule a été attisée, elle l’a été par la réalité, la réalité créée par la politique menée par les dirigeants du pays qui font la sourde oreille. L’afflux de migrants – dont beaucoup sont des demandeurs d’asile clandestins provenant de zones de guerre – a fait passer la population irlandaise à 5,15 millions d’habitants, soit une augmentation de 31% au cours des deux dernières décennies. Un habitant sur cinq n’est pas né en Irlande. De nombreux jeunes ont baissé les bras et ont cessé de chercher un logement en raison de la crise immobilière et de l’inflation galopante. Le taux d’homicide et d’autres crimes a fortement augmenté.

Quant à l’idée que les gens sont en extrême colère face à l’effondrement de leur qualité de vie, des sondages récents montrent que 75% des Irlandais pensent que leur pays accueille trop de demandeurs d’asile. Une majorité encore plus grande, 76%, reconnaît qu’il est justifié que les gens soient en colère lorsque des migrants s’installent dans leurs communautés. On peut supposer que la plupart de ces citoyens ne sont pas enclins à mettre le feu aux tramways ou aux bus, mais s’il y a, ne serait-ce qu’une personne sur 100 qui s’oppose à ce qui est fait à son pays et qui est suffisamment en colère pour se soulever, alors vous obtenez une foule de près de 400 000 personnes.

Tous les émeutiers n’avaient pas l’intention de causer des souffrances. Certains, au contraire, ont profité des troubles pour se livrer au pillage. Quoi qu’il en soit, une forte majorité d’Irlandais n’obtient pas ce qu’elle veut des décideurs politiques. Leur message n’est pas entendu lorsqu’ils brûlent des objets, tout comme il a été ignoré lorsqu’ils organisaient des manifestations pacifiques. Que va-t-il se passer ensuite ?

Les dirigeants irlandais ont réagi en diabolisant leurs détracteurs et en criminalisant la dissidence. Par exemple, la légende irlandaise du MMA, Conor McGregor, figurerait parmi les personnes faisant l’objet d’une enquête pour «incitation à la haine». McGregor a écrit sur les médias sociaux que le suspect de l’agression au couteau était un «grave danger parmi nous en Irlande qui n’aurait jamais dû se trouver à cet endroit». Le vice-Premier ministre Michael Martin a dénoncé ce commentaire du boxeur comme étant «absolument honteux», ce à quoi McGregor a répondu en qualifiant le politicien d’«inutile et sans courage».

La semaine dernière, McGregor a réitéré ses critiques en déclarant que les autorités irlandaises essayaient de le faire passer comme un «bouc émissaire». Il a ajouté : «La vérité sur les nombreuses politiques ratées de ce gouvernement ne cessera toutefois jamais d’être la raison pour laquelle nous avons des enfants innocents à l’hôpital sous assistance respiratoire après avoir été poignardés par un criminel dérangé». Plus tard, il a même fait allusion à sa candidature à l’élection présidentielle.

Comparez la réaction à Dublin avec la façon dont la classe dirigeante occidentale a traité les émeutes de Black Lives Matter en 2020. On a vu des policiers s’agenouiller avec les manifestants au lieu de les traiter de hooligans extrémistes. Au lieu d’appeler tout le monde à se taire à propos des connotations raciales de l’événement déclencheur – la mort d’un criminel noir, George Floyd, après qu’un policier blanc avait mis le genou sur son cou –, on a fait de l’histoire une affaire de racisme.

Alors même que des villes brûlaient et que des dizaines de personnes étaient tuées, de nombreux hommes politiques se sont ralliés aux demandes de la foule de «priver la police de ses fonds» et de «réimaginer la police». Kamala Harris, future vice-présidente des États-Unis, a encouragé une campagne de collecte de fonds pour libérer les émeutiers qui avaient été arrêtés pendant les troubles. Nike, Google, Apple et d’autres grandes marques d’Amérique ont promis des dons massifs à la cause de la «justice raciale».

Alors qu’il a été jugé irresponsable pour avoir attisé les émeutiers de Dublin et qu’un lien entre crime et immigration a été établi, ce fait même d’attiser la foule avec des mensonges pourrait être l’objet d’une stratégie gouvernementale. Un nouveau documentaire sur la mort de Floyd affirme que l’autopsie initiale n’a révélé aucune indication sur une mort par blessure au cou, mais plutôt qu’il était infecté par le Covid-19 et avait des niveaux mortels de fentanyl dans le sang. Selon le documentaire, au lendemain de la rencontre entre le médecin légiste et les agents du FBI, l’autopsie a été modifiée pour suggérer que Floyd aurait été tué par la police.

Le policier Derek Chauvin reconnu coupable du meurtre de Floyd, purge toujours une longue peine en prison, où il a été poignardé à 22 reprises par un autre détenu le mois dernier. Son agresseur était un ancien informateur du FBI.

Les dirigeants occidentaux semblent calquer leur réaction face aux troubles civils et aux crimes violents sur l’idéologie de leurs auteurs. Si elle s’aligne sur l’agenda politique, le message est amplifié et traité avec sympathie. S’il expose la folie de politiques destructrices, il doit être écrasé. Les manifestations BLM (Black Lives Matter) ont donné l’occasion aux racistes de scinder davantage la population et de promouvoir des «réformes» qui favorisent les criminels au détriment des citoyens respectueux de la loi et les non-Blancs au détriment des Blancs. Les émeutes à Dublin ont montré que le peuple avait atteint son point de rupture avec l’immigration de masse et les dirigeants qui avaient refusé de servir les intérêts de leurs concitoyens.

Les mêmes critères ont été mis en évidence lorsqu’une manifestation contre la fraude électorale au Capitole des États-Unis a dégénéré en émeute en janvier 2021. Des émeutiers sont entrés dans le Capitole pour perturber la cérémonie par le Congrès de la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle. Joe Biden a réagi en qualifiant l’émeute de «pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession». Plus de 1 100 personnes ont été arrêtées pour leur rôle présumé dans les faits. Nombre d’entre elles ont été condamnées à de longues peines de prison. Un homme qui n’était même pas à Washington le jour de l’émeute, mais qui a envoyé des messages soutenant la violation depuis sa chambre d’hôtel à Baltimore, a été condamné à 22 ans de prison.

Une approche similaire est adoptée face à d’autres crimes très médiatisés. Lorsqu’un tireur blanc a blessé quatre personnes dans un Walmart du Missouri le mois dernier, le FBI a déclaré deux jours plus tard que le tireur était peut-être motivé par une idéologie raciste. Peu importe que deux de ses victimes soient blanches et deux noires.

Pourtant, plus de huit mois après l’incident au cours duquel un tireur transgenre a tué trois enfants et trois adultes dans une école primaire chrétienne du Tennessee, la police refuse toujours de rendre public le «manifeste» rédigé par le meurtrier. En fait, sept officiers ont été suspendus parce qu’ils sont soupçonnés d’avoir divulgué une partie du document en ligne. Dans les pages du manifeste qui ont été divulguées, la tireuse Audrey Hale parle de tuer «tous les petits dealers de cracks» qui ont des «privilèges blancs». De même, il a fallu sept mois à la police pour révéler que l’homme qui avait tué cinq personnes et en avait blessé huit autres dans une banque du Kentucky avait pour but de promouvoir la rédaction de lois plus strictes concernant le contrôle des armes à feu en tuant des «Blancs de la classe supérieure».

La suppression de la vérité, le mensonge et l’indignation ponctuelle ne peuvent être maintenus éternellement. Les dirigeants qui imposent des politiques qui détruisent leurs pays et nuisent à leurs citoyens, qu’ils sont censés représenter, ne peuvent pas se soustraire indéfiniment à un véritable examen de leurs trahisons. Les critiques ne peuvent plus être complètement réduites au silence, quelle que soit la véhémence des efforts de censure.

Comment peut-on durablement être en guerre contre son propre peuple ? Combien de temps un gouvernement peut-il négliger les intérêts de ses citoyens et vilipender ceux qui se plaignent ? Si ce n’est de remplacer la population née dans le pays assez rapidement pour éviter de devoir rendre des comptes, les dirigeants devront un jour ou l’autre rendre des comptes à leurs sujets.

Les mêmes voix qui appellent à modérer la rhétorique et même à cacher les faits pour éviter d’enflammer la foule à Dublin ne font que provoquer une plus grande escalade en refusant de prendre en compte les actions des émeutiers et en les considérant comme des voyous extrémistes et racistes. Les personnes dont la vie est détruite – et en plus à leurs propres frais, en tant que contribuables, par ces traîtres de dirigeants qui ont le devoir moral de servir leurs intérêts – finiront par trouver un moyen de se faire entendre.

 

Dublin : cinq personnes dont trois enfants hospitalisées après une attaque au couteau

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