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«Macron ou le pillage du pays» : feu roulant de l’opposition contre Macron après les Uber Files

Affaiblie après une mauvaise reconduction de majorité à l'Assemblée nationale et confrontée à une motion de censure, la macronie fait désormais face à des révélations sur le comportement d'Emmanuel Macron en faveur d'Uber sous François Hollande.

À la suite de révélations publiées le 10 juillet par plusieurs titres sur la bienveillance dont Emmanuel Macron aurait fait preuve à l’égard d’Uber quand il était ministre de l’Economie, l’opposition tire à boulets rouges contre le chef de l’Etat alors que l’Assemblée doit se pencher sur une motion de censure déposée par la gauche. 

«Emmanuel Macron a pendant plusieurs années, alors qu’il était ministre de l’économie, pactisé en secret avec le géant américain Uber pour pousser dans le sens de la dérégulation. Il va devoir s’en expliquer», a déclaré la députée LFI Clémence Guetté sur Twitter.

«Macron ou le pillage du pays. Conseiller et ministre de François Hollande et lobbyiste pour multinationale états-unienne visant à déréguler durablement le droit du travail. Et ce même, en faisant fi des décisions de justice», a accusé pour sa part la présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot. 

Le député communiste Pierre Dharréville s’est pour sa part contenté de déclarer que le sujet «mériterait bien une petite commission d’enquête».

«Il y a une urgence absolue à adopter enfin au Parlement une grande Loi de séparation des lobbies et de l’Etat», a estimé pour sa part le candidat écologiste à la dernière présidentielle Yannick Jadot. 

Malgré le “en même temps” permanent, le parcours d’Emmanuel Macron a une cohérence, un fil rouge : servir des intérêts privés

De l’autre bord de l’échiquier politique, les critiques pleuvent également. «Malgré le “en même temps” permanent, le parcours d’Emmanuel Macron a une cohérence, un fil rouge : servir des intérêts privés, souvent étrangers, avant les intérêts nationaux», a décrit le président du Rassemblement national et eurodéputé Jordan Bardella.

L’eurodéputé ex-RN devenu soutien d’Eric Zemmour Gilbert Collard y est lui aussi allé de son tweet contre le président : «Après l’affaire Alstom, Benalla, McKinsey, voilà maintenant l’affaire des taxis de la magouille», a-t-il écrit. 

La majorité présidentielle fait bloc derrière Emmanuel Macron

Mais l’action du président a aussi été défendue, notamment par l’ancien secrétaire d’Etat au Numérique Cédric O : «La question la plus importante, sur le sujet [Uber], est de savoir si oui ou non son implantation [en France] a été une bonne chose socialement et économiquement. Pour le reste, on peine à voir ce qui est répréhensible», a-t-il déclaré sur le réseau social.

Le député LREM Guillaume Kasbarian a lui aussi défendu le président en ironisant que selon l’opposition le pays n’aurait pas dû «ajuster sa règlementation face à l’essor des VTC & du numérique», le ministre de l’économie n’aurait pas dû «échanger avec des entreprises» et que «l’époque où les taxis n’avaient pas de concurrence était merveilleuse». 

De son côté, la présidente du groupe LREM à l’Assemblée nationale Aurore Bergé a assuré qu’«il n’y a eu aucun deal» dans cette affaire. «Il y a un ministre de l’économie qui a reçu, publiquement une entreprise qui voulait s’implanter, développer un service plébiscité par les Français, et créer de l’emploi. Et un président qui a garanti les droits sociaux de ces salariés», a-t-elle assure.

La société Uber est accusée de s’être imposée dans le monde par un lobbying brutal et des pratiques illégales. Emmanuel Macron aurait quant à lui discrètement aidé l’entreprise. Sur l’affaire, le service de presse de l’Elysée a fait savoir à Radio France que les activités de ministre d’Emmanuel Macron l’«ont naturellement amené à échanger avec de nombreuses entreprises engagées dans la mutation profonde des services advenue au cours des années évoquées, qu’il convenait de faciliter en dénouant certains verrous administratifs ou réglementaires».




«Uber Files» : les liens privilégiés ayant uni Uber et Macron lorsqu’il était ministre de l’Economie


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