France

Meurtre de Lola : la droite pointe l’immigration clandestine

Après que les circonstances du crime horrible dont a été victime Lola ont été révélées, la droite est vent debout contre le gouvernement. La principale suspecte étant une Algérienne sans papiers sous le coup d'une OQTF non exécutée.

Après l’émotion, la polémique. Quatre jours après le crime sordide perpétré à Paris contre une enfant de 12 ans, la droite demande des comptes au gouvernement depuis qu’il a été révélé, le 17 octobre, que la principale suspecte, une Algérienne de 24 ans en situation irrégulière était visée par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Délivrée le 21 août, la mesure aurait dû être appliquée dans les 30 jours, mais n’a pas été respectée comme c’est le cas pour l’écrasante majorité des OQTF délivrées en France. 

«Les révélations sur le profil de la femme suspectée du massacre de la petite Lola, qui on l’apprend, est en situation irrégulière, sont un cas d’école sur le caractère hors contrôle de l’immigration clandestine dans notre pays», a écrit la présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen sur son compte Twitter. 

«En tant que père de famille, ce laxisme migratoire criminel me révolte. En tant que responsable politique, je m’engage à tout faire pour y mettre fin, et vite !», a assuré le député LR Eric Ciotti qui est prétendant à la présidence de son parti. «J’appelle à placer toutes les personnes en situation irrégulière en centre de rétention administratif», a-t-il encore proposé. 

«OQTF : Obligations de Quitter le Territoire Français. Rarement acte administratif aura aussi mal porté son nom tant ils sont peu exécutés. Le gouvernement peut continuer à s’autosatisfaire , son bilan est minable en la matière», s’est indigné le président de la majorité LR au Sénat Bruno Retailleau qui lui aussi prétend à la présidence du parti. 

«Pourquoi tant de médias et de politiques n’osent pas dire clairement que la principale suspecte est une algérienne en situation irrégulière ? J’en ai plus qu’assez du “pas d’amalgame”», a-t-il encore déclaré à Valeurs actuelles, soulignant un «lien évident entre l’hyperviolence et l’immigration de masse». 

Parmi les très nombreuses réactions, on peut aussi noter celle du député et chef de parti souverainiste Nicolas Dupont-Aignan : «Assez, assez, assez de la lâcheté du gouvernement et des juges sur l’immigration clandestine qui gangrène la France», a-t-il écrit. Ou encore celle d’Eric Zemmour qui a parlé de «francocide» et estimé que «l’assassin de Lola n’aurait jamais dû croiser sa route». 

Riposte de Darmanin

Mis en cause une nouvelle fois pour la gestion de l’immigration clandestine, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fustigé ses opposants sur RTL le 18 octobre qui selon lui transforment un drame en «tract électoral». Justifiant au passage la situation en expliquant que la suspecte n’était «pas connue des services de police» et arrivée «régulièrement sur le territoire national» avant de faire l’objet d’une OQTF. 

«Il y a beaucoup d’indécence dans des prises de position politiques alors qu’une petite fille a manifestement été violée, torturée et tuée. Je pense que pendant un seul instant il faut peut-être que les responsables politiques, en tout cas ceux qui se disent comme tel, réfléchissent aux conséquences de leurs mots sur ne serait-ce que les familles qui voient les photos de leur fille partout circuler», a-t-il déclaré. 

Remarqué et fustigé aussi pour silence, le président de la République a reçu les parents de Lola le 18 octobre en début d’après-midi. Son épouse Brigitte Macron avait évoqué la veille un «drame absolument intolérable et abominable» devant les journalistes. «En ce qui concerne les enfants nous n’avons que des devoirs donc le premier devoir est de les protéger, et de tous les dangers», a-t-elle encore déclaré.




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