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Nationalisme corse : Darmanin reporte sa visite sur l’Ile de beauté sur fond de tensions

Finalement, le ministre de l'Intérieur ne se rendra pas en Corse. Le climat n'y serait «pas favorable», après l'arrestation de nationalistes et alors qu'un complice incarcéré d'Ivan Colonna n'a pas fait l'objet de mesures d'aménagement de peine.

Gérald Darmanin a reporté à janvier le déplacement qu’il devait effectuer le 8 et le 9 décembre en Corse, estimant en accord avec les élus locaux que le climat n’était «pas favorable», rapporte l’AFP. 

Un rassemblement marquant les six mois de la mort d'Yvan Colonna a dégénéré en affrontements avec la police, à Bastia, le 21 septembre 2022.

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«Les élus considèrent qu’au regard du climat de tension autour de la question des détenus et des arrestations récentes, il vaut mieux laisser un peu de temps pour que la tension diminue», a-t-on expliqué place Beauvau.

Car le 1er décembre, trois personnes dont Pierre Paoli, militant de Corsica Libera soupçonné d’avoir été le chef du Front de libération nationale corse (FLNC), ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête sur une conférence de presse clandestine en 2021 et sur des incendies qui ont visé la résidence secondaire d’un hôtelier de La Clusaz (Haute-Savoie).

L’affaire Erignac plane encore sur l’île

Les élus de l’Assemblée de Corse avaient exprimé en septembre leur «indignation» après le rejet par la cour d’appel de Paris d’une énième demande de semi-liberté pour Pierre Alessandri, 64 ans, condamné à la perpétuité en 2003 pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac et libérable depuis 2017.

Le ministre de l’Intérieur avait déjà reporté une visite début octobre pour des raisons analogues. Le déplacement devait être l’occasion de signer des «plans de transformation et d’investissement pour la Corse» à Calvi, Ajaccio et Corbara, selon l’entourage du ministre. Elle ne s’inscrivait pas dans le cadre du cycle de concertations en cours sur l’avenir de l’île, dont les réunions se déroulent à Paris, a-t-on ajouté de même source.

Ce cycle de concertations, lancé en juillet, doit s’étaler sur un an à raison d’une réunion toutes les six semaines. Pour l’instant, une seule réunion s’est tenue mi-septembre.

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