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«On se souvient de Timisoara» : Zemmour invite à la prudence sur la culpabilité russe à Boutcha

Le candidat a jugé qu'une enquête approfondie sur les exactions commises à Boutcha était nécessaire afin d'établir les responsabilités, justifiant cette prudence par les précédents de fausses informations en orchestrées en Roumanie ou en Irak.

«Il faut une enquête internationale» : interrogé sur France 2 le 5 avril à propos des cadavres de civils retrouvés à Boutcha (Ukraine), qui ont suscité une forte émotion internationale, Eric Zemmour a appelé à une analyse approfondie des images, afin de déterminer si l’armée russe était effectivement responsable de ces actes. «Je crois qu’il faut être prudent, […] être sûr que ces massacres sont le fait des troupes russes», a estimé le candidat de droite, selon qui des précédents en matière de fausses informations justifient de faire preuve de discernement.

«On se souvient de Timisoara [en Roumanie], on se souvient de la guerre en Irak, il y a eu beaucoup de manipulations d’images», a-t-il fait valoir. Si les faits étaient avérés, ils seraient «infamants» pour la Russie, a-t-il complété. «Méfions-nous des images», a-t-il insisté, tout en jugeant l’émotion «légitime».

Le polémiste a en outre qualifié d’«agitation» l’expulsion de plusieurs dizaines de diplomates russes décidée par plusieurs pays européens, dont la France, et s’est à nouveau dit réservé sur les sanctions supplémentaires à l’encontre de la Russie, plaidant pour une «solution pacifique» pour sortir du conflit.

Moscou est accusé de crimes de guerre par le camp occidental, et même de «génocide» par l’Ukraine, tandis que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré le 4 avril que la Russie rejetait «catégoriquement» les accusations occidentales portées contre elle. Le Kremlin a ajouté qu’il présenterait des documents montrant la «vraie nature» des événements survenus à Boutcha.

Suite à la publication des vidéos et images des morts de Boutcha – et sans attendre une enquête sur les événements – les alliés occidentaux de l’Ukraine ont promis d’adopter rapidement de nouvelles sanctions contre la Russie, qui pourraient porter notamment sur le gaz. Le gouvernement américain a par ailleurs indiqué qu’il s’efforcerait d’obtenir la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, au moyen d’un vote de l’Assemblée générale qui pourrait intervenir dès le 7 avril, selon Washington. Moscou a qualifié cette démarche d’«incroyable» et jugé qu’elle ne faciliterait pas les «pourparlers de paix» entre Russes et Ukrainiens.




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