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Pas-de-Calais : une femme poursuivie pour avoir traité Emmanuel Macron d’«ordure» sur Facebook

Valérie est accusée d’outrage et insulte envers Emmanuel Macron suite à la publication d’un message sur Facebook. Elle a été mise en garde à vue et sera jugée au tribunal le 20 juin. Elle risque 12 000 euros d’amende.

Sur sa page Facebook, Valérie, une habitante de Saint-Martin-lez-Tatinghem (Pas-de-Calais) poste le 21 mars le message suivant : «L’ordure va parler demain à 13 heures, pour les gens qui ne sont rien, c’est toujours à la télé que l’on trouve les ordures.» Le lendemain, Emmanuel Macron devait accorder un entretien télévisé aux journaux de 13h sur France 2 et TF1. 

Trois jours plus tard, à sa grande surprise, trois policiers frappent à la porte de la militante, figure des Gilets jaunes, et l’emmènent au poste. Dans la Voix du Nord, on apprend que Valérie est accusée «d’outrage et insulte envers le président de la République» suite à la publication de son message. Elle a été mise en garde à vue et sera jugée au tribunal le 20 juin pour outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique.

Comme le rapporte le journal régional, au commissariat, on lui explique qu’elle est aussi soupçonnée d’avoir écrit «Macron ordure» devant le dépôt de déchets d’Arques (Pas-de-Calais). «Faux, j’ai juste été prise en photo devant en train de sourire», assure-t-elle. Mais l’enquête de police ouverte suite à une plainte contre X déposée par le sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Omer, Guillaume Thirard, se poursuit. 

Valérie estime qu’on veut faire d’elle un exemple, ce genre de poursuites étant extrêmement rare de l’aveu même des policiers qu’elle a rencontrés. «Les policiers m’ont dit qu’ils voyaient très rarement une procédure de ce type», assure-t-elle. Interrogé par la Voix du Nord, le commissaire de la circonscription de sécurité publique de Saint-Omer, Hugo Wyon, confirme : «C’est une procédure qui n’est pas souvent déclenchée, surtout contre la personne du président de la République. Mais les outrages et insultes étant considérés comme un délit, la garde à vue peut être décidée dans le cadre de l’enquête.»

Le parquet a poursuivi la quinquagénaire pour injure «par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique», une infraction relevant du droit de la presse punie par une amende pouvant atteindre 12 000 euros.

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