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Pour Edouard Philippe, une majorité macroniste relative à l’Assemblée nationale serait «une folie»

Dans un entretien au Figaro, l'ancien Premier ministre a dramatisé les enjeux du deuxième tour des élections législatives, affirmant que l'absence d'une majorité absolue derrière Emmanuel Macron rendrait la France «ingouvernable».

L’ancien Premier ministre Edouard Philippe a déclaré le 13 juin dans une interview au Figaro que «son seul objectif» est «d’assurer au pays une majorité stable, solide et cohérente» en s’inquiétant d’une possible majorité relative pour le camp d’Emmanuel Macron. Si une telle perspective se produisait au soir du 19 juin, deuxième tour des élections législatives, il s’agirait même selon lui d’«une folie».

«Que ferait le pays si, dimanche [le 19  juin], une majorité relative nous empêchait largement d’agir ? Si le poids de la Nupes entravait de façon systématique l’action du gouvernement ? Le désordre politique qui viendrait s’ajouter à l’instabilité et aux dangers du monde actuel serait une folie», a fait valoir l’ancien locataire de Matignon. Selon lui, ne pas accorder une majorité claire aux forces macronistes  relèverait d’«une aventure», dont le pays aurait du mal à se «remettre rapidement».

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Interrogé sur les duels opposant des candidats de la Nupes à ceux du Rassemblement national (RN), Edouard Philippe a dit croire «au front républicain», mais avec des nuances, ajoutant à la cacophonie des positions exprimées par la majorité présidentielle sur ce sujet. «Voter RN m’est impossible. Mais je ne peux appeler à voter pour un candidat Insoumis qui s’inscrirait en dehors de l’idéal républicain tel que je le porte», a-t-il indiqué.

«Où se trouve la République quand on casse du flic, qu’on veut abattre nos institutions et qu’on s’entoure de leaders étrangers notoirement antisémites ?», a-t-il complété en référence aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon selon lesquelles «la police tue» et à la présence de l’ancien leader travailliste Jeremy Corbyn aux côtés de candidates de la Nupes (Danielle Simmonet et Danièle Obono) à Paris. 

Pour rappel, Jeremy Corbyn a été sanctionné par son parti en octobre 2020 à la suite d’un rapport remettant en cause son bilan en matière de lutte contre l’antisémitisme au sein du parti travailliste. Selon Edouard Philippe, «pour qu’il y ait un front entre républicains, il faut qu’il y ait plusieurs républicains». 

En revanche, Edouard Philippe – qui a rallié Emmanuel Macron après avoir appartenu à l’UMP – a fait savoir qu’il n’aurait «aucun problème à voter pour un candidat LR face à un Nupes». Il a d’ailleurs critiqué les responsables LR «qui ne veulent pas inciter leurs électeurs à choisir entre “la peste” et “le choléra” dans le cadre d’un duel entre Ensemble! et le RN».




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