France

Premier ministre : Mélenchon se voit ravir la place d’Elisabeth Borne, «soi-disant de gauche»

En pleine campagne pour les législatives, Jean-Luc Mélenchon a multiplié les attaques à l'encontre d'Elisabeth Borne, dont il remet en question le profil «social» vanté par la majorité. Il se voit bien lui ravir Matignon à l'issue du scrutin.

Confiant dans ses chances de victoire aux élections législatives de juin, à l’issue desquelles il entend devenir Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon a vivement égratigné Elisabeth Borne, nommée le 16 mai par Emmanuel Macron à Matignon. Lors d’un déplacement en Loire-Atlantique le 17 mai, il a ainsi réaffirmé être prêt à débattre avec Elisabeth Borne, une proposition qu’il avait déjà formulée la veille au cours d’une conférence de presse. 

«J’aimerais la rencontrer au moins une fois avant de la remplacer. Comme ça, si elle oublie quelque chose dans le bureau, je lui promettrai de lui rendre», a-t-il lancé, reprenant une idée précédente selon laquelle la fonction du Premier ministre n’était qu’«un CDD de mission d’intérim» jusqu’aux élections. Il a aussi renouvelé ses critiques à l’encontre de celle qui a succédé à Jean Castex : Elisabeth Borne, présentée par la majorité comme ayant un profil «social», n’est que «soi-disant de gauche» selon l’Insoumis, et même «en pointe sur la brutalité sociale et écologique». «Madame Borne serait une femme de gauche : peut-être qu’elle peut le penser, mais nous ne lui accordons pas ce label», avait-il déjà lancé le 16 mai.

Face à une «catastrophe écologique hautement prévisible», le président de la République aurait même choisi de nommer Première ministre une «catéchumène du néolibéralisme», a-t-il dénoncé le 17 mai. Le leader de la coalition électorale de la gauche a, au cours d’un meeting à Saint-Nazaire, enfoncé le clou en qualifiant Elisabeth Borne de «machine à affrontement social», rappelant son rôle dans la réforme de l’assurance-chômage et évoquant le projet de réforme des retraites à l’agenda du gouvernement, qui aboutirait à porter à 65 ans l’âge légal de départ.

«Nos chances de gagner n’ont jamais été aussi fortes», souligne Mélenchon

Au cours de cette journée de déplacement, Jean-Luc Mélenchon s’est dit «plein d’espoir et très confiant» sur l’issue du scrutin. «Nos chances de gagner n’ont jamais été aussi fortes […] La probabilité que l’on ait une majorité existe», a estimé le chef de file des Insoumis.

Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs critiqué le nouveau nuancier politique du ministère de l’Intérieur pour les élections législatives, qui ne prend pas en compte la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) dans les inscriptions des candidats en préfecture. Dénonçant «un système de duperie permanente», il a menacé de déposer un recours en référé devant le Conseil d’Etat pour que la Nupes puisse être reconnue lors des dépôts de candidatures.




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