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Rétropédalage de la Grande Mosquée de Paris, pas de plainte contre Houellebecq après ses «regrets»

Alors que le recteur de la Grande Mosquée de Paris voulait attaquer en justice Michel Houellebecq pour sa diatribe contre la communauté musulmane de France, il a finalement renoncé à la plainte. L'écrivain avait depuis rectifié ses propos.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a confirmé le 6 janvier avoir décidé de «renoncer aux poursuites judiciaires» à l’encontre de l’écrivain Michel Houellebecq pour les propos «violents» visant les musulmans, saluant notamment les «regrets» exprimés par l’auteur de Soumission.

Dans un communiqué publié au lendemain d’une rencontre entre les deux hommes, Chems-eddine Hafiz indique qu’«après avoir pris connaissance des modifications» des propos incriminés «apportées par Michel Houellebecq et des regrets qu’il a exprimés, la Grande Mosquée de Paris a décidé de renoncer en cet état aux poursuites judiciaires à son encontre».

La semaine précédente, le recteur avait dénoncé des propos «violents» et «extrêmement graves» de l’écrivain à l’égard des musulmans parus fin novembre dans la revue Front populaire, dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray. 

Vers une plainte de l’Union des mosquées de France ?

Chems-eddine Hafiz avait ajouté qu’il portait plainte, mais la plainte n’a jamais été déposée officiellement.

Dans l’interview, Michel Houellebecq y présentait les musulmans comme une menace pour la sécurité des Français non musulmans. «Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n’est pas que les musulmans s’assimilent, mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent», y affirmait l’écrivain. Il prédit également des futurs «Bataclan à l’envers» à l’égard des musulmans, en référence aux attentats djihadistes du 13 novembre 2015.

Le 5 janvier, l’écrivain a reconnu que certains paragraphes étaient «ambigus» et fait parvenir au Figaro une nouvelle version amendée de ses propos initiaux. Ce que les Français «demandent, et même ce qu’ils exigent, c’est que les criminels étrangers soient expulsés, et en général que la justice soit plus sévère avec les petits délinquants», a-t-il ainsi écrit.

De son côté, Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France, l’une des fédérations composant le Conseil français du culte musulman, qui avait lui aussi annoncé son intention de porter plainte, a indiqué dans un communiqué le 6 janvier vouloir poursuivre son action en justice contre Michel Houellebecq. Il envisage le dépôt de plainte le 9 janvier, a-t-il précisé à l’AFP.

«Brutalité sidérante» : la Grande mosquée de Paris porte plainte contre Houellebecq

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