International

Colère d’Athènes après un défilé de mode devant les frises du Parthénon que Londres refuse de restituer

Un défilé de mode devant les frises du Parthénon d'Athènes au British Museum le 17 février, en pleine Fashion Week de Londres, a suscité la colère des autorités grecques, qui demandent depuis des années la restitution des célèbres marbres.

Incendies en Grèce : Athènes se réveille dans une épaisse fumée noire

«En organisant un défilé de mode dans la salle d’exposition où les frises du Parthénon sont exposées, le British Museum, une nouvelle fois, démontre qu’il n’a aucun respect pour les chefs d’œuvre du sculpteur Phidias», a fustigé le 17 février au soir la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni, dans un communiqué.

Le créateur Erdem Moralioglu avait choisi le décor impressionnant de la salle d’exposition de ces prestigieuses œuvres antiques au British Museum pour présenter la collection automne hiver 2024 de sa marque éponyme Erdem, inspirée de la cantatrice grecque Maria Callas et de son interprétation de l’opéra Médée en 1953.

«Les responsables du British Museum dévalorisent et insultent non seulement le monument, mais aussi les valeurs universelles dont il est porteur. Les conditions d’exposition des sculptures dans la galerie Duveen se détériorent de jour en jour. Il est temps que ce chef d’œuvre volé et maltraité resplendisse à nouveau sous la lumière de l’Attique», a ajouté la ministre grecque.

Un chef d’œuvre pillé en 1802 selon la Grèce

La Grèce demande depuis des décennies la restitution de cette frise de 75 mètres détachée du Parthénon, qui fait partie des pièces maîtresses du British Museum.

Londres affirme que les sculptures ont été «acquises légalement» en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin, qui les a revendues au British Museum. La Grèce soutient qu’elles ont été l’objet d’un «pillage» alors que le pays était sous domination ottomane.

En novembre 2023, une rencontre bilatérale prévue à Londres entre le Premier ministre Rishi Sunak et son homologue grec, Kyriakos Mitsotakis, avait été annulée par le dirigeant britannique, après une déclaration du chef de gouvernement grec à la BBC.

Kyriakos Mitsotakis, ardent partisan d’un retour à Athènes des célèbres marbres, avait estimé que conserver une partie des frises du Parthénon hors de Grèce revenait à «couper Mona Lisa (la Joconde) en deux».

Selon un récent sondage You Gov, 53% des Britanniques sont favorables à leur restitution.

Au sommet de l’Acropole, le Parthénon est un temple construit au Ve siècle avant JC dédié à la déesse Athéna. Le nouveau musée de l’Acropole, inauguré en 2009, a réservé un emplacement pour accueillir les frises du Parthénon.

Lavrov réunit les sherpas des BRICS et plaide pour la «transformation en profondeur des relations internationales»

Source

Leave a Reply

Back to top button