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Sécheresse : la FNSEA craint une pénurie de lait et s’inquiète pour la production agricole

Les conditions météorologiques exceptionnelles de ce printemps et de cet été inquiètent le principal syndicat agricole français. La FNSEA craint par ailleurs une pénurie de production de lait cet hiver, l'agenda des éleveurs ayant été perturbé.

Alors qu’Elisabeth Borne a récemment qualifié la sécheresse actuelle de «plus grave jamais enregistrée dans notre pays», la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a fait part se ses craintes que ces conditions extrêmes n’engendrent une pénurie de lait. 

«On a des animaux, qui sont dans les prés habituellement en cette période, qui n’ont plus rien à manger. Il faut apporter des fourrages stockés ce printemps, qui étaient destinés à alimenter les animaux l’hiver, que l’on utilise dès le mois de juillet et le mois d’août», s’est en effet inquiété auprès de Franceinfo le 6 août Yannick Fialip, président de la commission économique du syndicat.

Face à cette situation, il a réclamé que le «fonds des calamités» soit activé dans les départements les plus touchés pour permettre aux agriculteurs d’acheter du fourrage «financé à 50% par les éleveurs et à 50% par l’Etat». 

Le syndicaliste a par d’ailleurs demandé à ce que les prix du lait soient augmentés : «Le prix du lait en France est 20% inférieur au prix du lait payé aux autres producteurs européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas. Une des premières mesures serait de mieux rémunérer nos éleveurs», a-t-il justifié. 

Mais la problématique laitière n’est pas la seule à inquiéter le syndicat, qui estime que toutes «les productions agricoles subissent un stress hydrique d’une intensité exceptionnelle».

On a des animaux, qui sont dans les prés habituellement en cette période, qui n’ont plus rien à manger

«Nous demandons un accompagnement immédiat des agriculteurs par des mesures de soutien en matière de trésorerie : banques, assureurs, caisses de MSA, fournisseurs, administration fiscale… doivent répondre présent face à cette situation d’urgence», fait encore savoir Yannick Fialip,  qui propose aussi d’orienter l’eau en priorité vers «les productions alimentaires» et des outils pour faire face aux urgences futures comme un «dispositif d’assurance récolte». 




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