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France : heurts au Salon de l’agriculture lors de la visite d’Emmanuel Macron

Le président français est arrivé ce 24 février au matin dans un climat de tension au Salon de l'agriculture à Paris où des dizaines de manifestants ont forcé une grille pour entrer dans les lieux avant l'heure, menant à des heurts avec le service d'ordre.

Des dizaines de manifestants ont forcé une grille et se sont affrontés aux services d’ordre ce 24 février à l’intérieur du Salon de l’agriculture à Paris, où le président français Emmanuel Macron est venu rencontrer des syndicats, avant de tenter d’inaugurer officiellement l’événement placé sous haute présence policière. Des manifestants exaspérés, ont forcé une grille et fait irruption dans l’enceinte avant l’ouverture officielle.

Parmi eux, des agriculteurs des principaux syndicats – la FNSEA, les Jeunes agriculteurs et la Coordination rurale – reconnaissables à leurs drapeaux et casquettes distinctives.

Souhaitant interpeller verbalement le président de la République, ils en sont venus aux mains avec le service d’ordre du salon qui tentait de leur barrer la route, selon des journalistes AFP. De nombreux policiers ont ensuite été déployés à l’intérieur du salon et les manifestants ont pu être contenus, dans une ambiance de sifflets et huées assourdissants. «Macron démission!», «la chasse au Macron est ouverte!», «il est où?» ont crié certains agriculteurs.

«On ne voulait pas que Macron entre sans avoir donné sa vision pour l’agriculture sur 20 ans. Ça fait 22 jours qu’on attend des réponses et on n’a pas le début d’une réponse, c’est inadmissible», s’est insurgé auprès de l’AFP un manifestant, Jean Lefevre, agriculteur en région parisienne.

Des agriculteurs en colère déjà présents sur place

La veille, Emmanuel Macron avait annulé un grand débat qu’il avait imaginé pour ce 24 février dans l’enceinte du Salon de l’agriculture, tout en proposant aux syndicats agricoles de les voir avant l’ouverture officielle.

L’idée d’un grand débat, marque de fabrique d’Emmanuel Macron, a tourné au fiasco, tant la mention le 22 février d’une invitation du collectif écologiste des Soulèvements de la Terre, rapidement annulée, avait hérissé les agriculteurs.

Les agriculteurs avaient manifesté le 23 février devant le Salon de l’agriculture, certains y campant la nuit. La capitale avait accueilli un autre cortège de tracteurs dans la journée, qui a stationné plusieurs heures au cœur de Paris, derrière le monument des Invalides.

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