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«Terrible», «inacceptable»… Indignation après la mort d’une femme refusée aux urgences

Des personnalités politiques ainsi que des médecins ont réagi à la mort, dans la commune de Fondettes (Indre-et-Loire), d'une sexagénaire qui venait d'essuyer un refus de prise en charge au service des urgences d'une clinique à proximité.

Un drame s’est produit dans la nuit du 25 au 26 décembre en périphérie de la ville de Tours, dans l’Indre-et-Loire : comme le rapporte plusieurs médias dont France 3, une sexagénaire habitant la commune de Fondettes est décédée d’un arrêt cardiaque en attendant les pompiers à son domicile, alors qu’elle revenait des urgences de la clinique de l’Alliance à Saint-Cyr-sur-Loire, où elle s’est vu refuser une prise en charge, malgré les difficultés respiratoires qu’elle présentait.

«On leur recommande de se rendre aux urgence du CHRU de Trousseau ou d’appeler le Samu», rapporte la chaîne de télévision publique. Or, selon la même source, «le centre hospitalier Trousseau demande aux patients de ne plus se présenter aux urgences et de passer impérativement par le Samu».

Centre hospitalier du Bailleul, près de Sablé-sur-Sarthe (image d'illustration).

«Tous les jours je refuse des enfants» : le malaise franchit un nouveau cap dans l’hôpital public

«Depuis plusieurs semaines, la situation médicale est critique en Indre-et-Loire. Trois épidémies simultanées, des urgences saturées, des médecins généralistes débordés… Se soigner relève désormais du parcours du combattant», peut-on lire dans les colonnes de La Nouvelle République qui a rapporté l’information.

Combien de morts seront nécessaires pour espérer un changement de cap ?

Alors qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour comprendre les causes ayant mené au décès de cette sexagénaire, la nouvelle a rapidement suscité une vague d’indignation, tant chez des professionnels de la santé qu’au sein de la classe politique.

«Il n’est pas question de faire l’enquête avant l’enquête […] mais des drames comme celui-ci, malheureusement en tant qu’urgentiste, on en vit ou on en craint tous les jours et ils risquent de se multiplier car on est en train d’accepter l’inacceptable en France», a par exemple dénoncé dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (Paris). 

«Voilà un exemple parmi d’autres de la catastrophe en cours !», a commenté son confrère Christophe Prudhomme, médecin du Samu en Seine-Saint-Denis.

«Morte après avoir été refusée aux urgences. […] Terrible», a de son côté écrit le député Insoumis de Seine-Saint-Denis Thomas Portes.

«Combien de morts seront nécessaires pour espérer un changement de cap de votre part François Braun ? Soutien aux soignants, qui aujourd’hui, en France, n’ont pas les moyens d’exercer leur métier dans de bonnes conditions», a déploré son camarade Damien Maudet, député de la Haute-Vienne.

A droite de l’échiquier politique, l’eurodéputé Gilbert Collard, ancien RN désormais président d’honneur de Reconquête, a mis en parallèle la non prise en charge de cette sexagénaire française décédée et les actions humanitaires menées par l’association SOS Méditerranée. «Pas d’Ocean Viking pour elle !», a-t-il commenté sans plus de précision.

En tout état de cause, le malaise qui traverse le milieu hospitalier ne date pas d’hier, à l’image de la vague de grèves entamée début 2019 au sein des services urgentistes. Période depuis laquelle les cris d’alerte se sont multipliés : manifestations contre des projets de fermeture d’établissements, lettres adressées au gouvernement ou encore démissions groupées de médecins chefs de service pour dénoncer le délabrement de l’hôpital public… 

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