En novembre 2021, la Guadeloupe avait été secouée par des violences urbaines, dans la foulée de manifestations anti-pass sanitaire et de mobilisations sociales. 10 individus viennent d'être mis en examen pour des pillages.
10 personnes ont été mises en examen à Pointe-à-Pitre pour «vols aggravés en réunion par effraction, avec dégradations par incendie» pour certaines, à la suite de pillages de bijouteries en novembre dernier, a appris l’AFP le soir du 20 mai, heure locale, de source judiciaire.
Des violences urbaines avaient éclaté en novembre 2021 en Guadeloupe sur fond de crise sociale et de contestation du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale pour les soignants.
Du 18 au 20 novembre 2021, «six bijouteries avaient été pillées. L’une avait été incendiée» et le feu s’était propagé à d’autres immeubles, provoquant un incendie majeur en plein centre de Pointe-à-Pitre. Les pompiers parlaient alors d’un «contexte de guérilla urbaine ayant fortement entravé l’acheminement des secours sur site».
Après six mois d’investigations, 10 suspects ont été «placés en garde-à-vue et mis en examen», soupçonnés d’avoir «participé à ces pillages», a confirmé à l’AFP Patrick Desjardins, procureur de la République à Pointe-à-Pitre. Un ou deux individus «se sont présentés spontanément» et d’autres ont été interpellés les 18, 19 et 20 mai, lors de différentes opérations en zone pointoise, menées notamment par le RAID, selon la même source.
Parmi ces dix personnes, six ont été placées sous contrôle judiciaire, dont un mineur au moment des faits, et deux individus «en état de récidive», ont été incarcérés. Les débats sur l’éventuelle incarcération des deux derniers mis en examen n’ont pas encore eu lieu, selon Patrick Desjardins.
Un premier suspect avait été présenté au juge d’instruction fin 2021, portant à 11 le total des pilleurs présumés. D’autres violences avaient eu lieu à ce moment-là, visant commerces, local de douanes ou casernes des forces de l’ordre.
Concernant les violences urbaines, huit hommes, dont un policier, sont mis en examen et sept sont écroués depuis le 21 janvier. Ils sont suspectés d’avoir planifié et organisé les violences de la fin 2021.
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