L'avocat Régis de Castelnau souligne l'importance de la date du 23 août 1942 dans la bataille de Stalingrad, qui se soldera par la victoire des Soviétiques sur les nazis au prix de sacrifices considérables. Succès à la force symbolique essentielle…
Les historiens fixent au 17 juillet 1942 le début de la bataille de Stalingrad.
Mais la date qui devrait être retenue est celle du 23 août, c’est-à-dire il y a 80 ans, lorsque Herman Goering donna l’ordre à la Luftwaffe de bombarder et de détruire la ville. Mission accomplie avec un bilan humain de 40 000 morts, c’est-à-dire plus que le bombardement de Dresde en 1945 que les révisionnistes occidentaux présentent comme un crime de guerre des anglo-américains en gonflant le bilan réel.
Maître Régis de Castelnau est avocat à la cour, animateur du blog Vu du droit. Il écrit pour le magazine Causeur et commente l’actualité.
Cette bataille titanesque se termina le 3 février suivant par la défaite écrasante des représentants de «la race supérieure». Au prix de sacrifices considérables, les soviétiques envoyaient au monde le message que la bête pouvait être vaincue. Cette victoire n’est pas la plus importante au plan stratégique de la seconde guerre mondiale, mais sa force symbolique fut essentielle.
On sait qu’à l’Ouest, pour cause de guerre froide, l’Histoire de la seconde guerre mondiale a été écrite par les vaincus, en l’occurrence les chefs criminels de la Wehrmacht aussi coupables de l’horreur que les SS, et dont la plupart sont morts dans leur lit. Avec aujourd’hui la guerre en Ukraine le révisionnisme reprend de la vigueur, et l’on constate que chez nous, la plupart des belles âmes, se comportant en assassins de la mémoire, ne voient aucun inconvénient à soutenir des néonazis avérés. Et trouvent normal que l’on honore des criminels, alliés d’Hitler dans l’exécution de la Shoah. Comme les génocidaires Bandera et Shukhevytch, à qui les Ukrainiens érigent des statues et consacrent des monuments.
Eh bien, pour ce qui nous concerne, en ce jour anniversaire, et sachant ce que nous leur devons, nous avons eu une pensée pour les «guerriers du froid» qui reposent sous la nécropole du Kourgan Mamaïev.
Régis de Castelnau
Ignorance et mensonges – par Régis de Castelnau
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