Le gestionnaire du réseau français de transport de gaz a annoncé l’arrêt des livraisons de gaz russe via l’Allemagne. Cette rupture d’approvisionnement fait suite à un ralentissement des livraisons via le gazoduc sous-marin Nord Stream.
Le gestionnaire du réseau français de transport de gaz GRTgaz a annoncé ce 17 juin ne plus recevoir de gaz russe par gazoduc depuis le 15 juin, avec «l’interruption du flux physique entre la France et l’Allemagne».
La France compte sur la Russie pour environ 17% de son gaz, qui peut arriver par gazoduc ou sous forme liquide par navires méthaniers. La grande majorité du gaz importé arrivait habituellement par gazoduc, par cet unique point d’interconnexion avec l’Allemagne.
Les flux avaient déjà été réduits de 60% depuis le début de l’année et ce point d’importation ne fonctionnait déjà qu’à 10% de sa capacité au début 2022, selon GRTgaz. Depuis deux jours, l’approvisionnement est tombé à zéro.
Selon l’AFP, GRTgaz prétend ne pas connaître la cause de cette coupure. Mais cela intervient au moment où Gazprom a réduit considérablement les livraisons de gaz vers l’Allemagne, via le gazoduc Nord Stream 1, en invoquant des problèmes techniques sur les turbines du constructeur allemand Siemens.
La France importe du gaz depuis d’autres pays dont l’Espagne, qui a récemment augmenté ses livraisons. Et surtout, elle a augmenté ses achats de gaz naturel liquéfié (GNL), qui arrive par navire méthanier dans des terminaux proches de leur maximum technique, selon GRTgaz.
La France serait même devenue le plus gros acheteur de GNL russe dans le monde, selon Lauri Myllyvirta, analyste du Centre for research on energy and clean Air (CREA), qui a publié un rapport sur les ventes de pétrole et gaz russes cette semaine.
Ainsi, le gestionnaire français GRTgaz a rassuré quant au remplissage des stocks français, en vue de l’hiver prochain, qui s’élève à 56% contre 50% habituellement à la même date.
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