Les 27 Etats membres de l'Union européenne ont octroyé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à sa voisine la Moldavie, ce 23 juin.
Les dirigeants des 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) ont reconnu ce 23 juin à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’UE, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel, évoquant un «moment historique», dans un contexte européen marqué par l’opération militaire russe en Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué lui aussi «un moment unique et historique», affirmant que, selon lui, «l’avenir de l’Ukraine se trouve au sein de l’UE».
Cette décision très attendue par Kiev, prise lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE à Bruxelles, marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion. En outre, ces derniers mois, les Etats-membres de l’UE ont présenté des divergences ou des nuances sur le sujet : en avril, l’AFP rapportait qu’un tiers des pays de l’UE, dont la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie et l’Espagne, étaient plus «réservés» sur l’accueil de l’Ukraine que d’autres pays membres, qui avaient soutenu dans une lettre ouverte l’ouverture de discussions à ce sujet (la République tchèque, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Bulgarie, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie). Plus récemment, mi-mai, le chancelier allemand Olaf Scholz avait souligné qu’il n’était pas favorable à l’octroi à l’Ukraine d’un «raccourci» en vue d’une adhésion à l’UE qui, selon lui, n’est «pas une affaire de quelques mois ou quelque années». Le même mois, le ministre français délégué aux Affaires européennes Clément Beaune avait lui jugé que l’entrée de l’Ukraine dans l’UE prendrait «sans doute 15 ou 20 ans».
Alors que l’Union européenne affiche son soutien aux autorités ukrainiennes dans leur conflit armé contre les troupes russes depuis le 24 février, la validation de la candidature de Kiev revêt une valeur éminemment symbolique et politique – reste donc à savoir si cette dynamique se limitera à cela.
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