A la veille de l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat, le groupe LR a envoyé au gouvernement la liste de ses exigences pour voter le texte : baisse du prix de l’essence, de la CSG pour les retraités et des cotisations sociales.
Carburant à 1,50 euro le litre, revalorisation du travail, baisse de la CSG pour les retraités… Les députés Les Républicains (LR) ont arrêté trois priorités conditionnant leur vote en faveur du projet de loi «relatif aux mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat» qui doit être examiné en session parlementaire à partir du 5 juillet.
Le patron du groupe LR, Olivier Marleix, a écrit le 3 juillet au Premier ministre Elisabeth Borne pour énumérer les mesures que son groupe «souhaite impérativement voir adoptées», selon les termes du communiqué consulté par l’AFP.
Dans ce courrier le chef de LR à l’Assemblée nationale demande d’abord un «objectif d’une baisse du prix du carburant à 1,50 euro par litre», et selon lui «la première des urgences serait de baisser fortement les taxes sur les carburants».
Il plaide ensuite pour «la revalorisation du travail et pas uniquement des minima sociaux», afin que le travail «rapporte toujours plus que l’assistanat», et déplore «cette règle qui consiste à taxer toujours plus et à compenser ce matraquage fiscal en faisant l’aumône d’un chèque».
«Nous allons donc défendre une baisse des charges pour augmenter le salaire net [pour les salariés et les indépendants]», promet Olivier Marleix qui déplore que les classes moyennes soient, selon lui, «les grandes oubliées» du projet de loi.
Il réclame aussi une «annulation de la hausse de la CSG sur tous les retraités». Les députés LR demandent également «des mesures de financement», notamment par la lutte contre la fraude sociale et fiscale, et la lutte contre la bureaucratie.
«Esprit de responsabilité»
«Guidés par notre esprit de responsabilité, nous proposerons des mesures d’économie pour compenser le coût de ces mesures sans augmenter encore davantage notre dette», promet Olivier Marleix.
«Si, comme vous nous l’avez indiqué, votre gouvernement semble ouvert au dialogue […] alors il doit amender et enrichir son projet de loi pour porter avec nous ces mesures indispensables», ajoute-t-il en menaçant : «C’est la condition pour que les députés Les Républicains puissent envisager l’adoption de ce projet de loi.»
Enfin, en plus de ces trois priorités, les LR comptent porter d’autres mesures «essentielles» : la «déconjugalisation» de l’allocation adulte handicapé, la protection du pouvoir d’achat des familles, accès au logement des jeunes et enfin la révision du mode de calcul du prix de l’électricité, selon le courrier.
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