Relevée dans la presse économique, une projection du fondateur du fonds d'investissement américain Bridgewater fait état d'une nouvelle chute de Wall Street de 20%. Le scénario fait écho au phénomène de «super bulle», dont certains s'inquiètent.
«J’estime qu’une hausse des taux [d’intérêt] d’environ 4,5% produira un impact négatif d’environ 20% sur le prix des actions», peut-on lire dans un article publié le 13 septembre sur Linkedin par Ray Dalio, fondateur de Bridgewater, le plus important fonds d’investissement alternatif au monde.
In my latest post, I very briefly explain how I believe the economic machine works to determine interest rates, inflation rates, macro market movements, economic growth rates… https://t.co/sS34zdEiQ6 (1/2)
— Ray Dalio (@RayDalio) September 14, 2022
La projection de l’investisseur et milliardaire américain a été reprise dans la presse économique française, qui s’est penchée sur l’analyse en question.
Elle est ainsi résumée dans les colonnes des Echos, le 15 septembre : «Selon Ray Dalio, […] l’inflation va baisser à court terme aux Etats-Unis, entre 2022 et 2023, mais pour remonter à moyen terme et s’établir durablement à un niveau élevé de 4,5% à 5%. La Réserve fédérale [Fed] va continuer de remonter ses taux au moins à 4,5% [près du double du niveau actuel], ce qui devrait entraîner une nouvelle chute de Wall Street de 20%.»
Et le quotidien économique de souligner qu’un tel scénario fait écho à celui pronostiqué quelques jours plus tôt par Greg Jensen, l’autre codirecteur des investissements de Bridgewater. «Pour eux, l’éclatement de la bulle boursière n’est pas achevé», résume ainsi Les Echos.
De son côté, Capital relève qu’un investisseur britannique faisait état d’une menace d’éclatement d’une «super bulle» : «Il y a quelques jours déjà, le célèbre investisseur britannique, Jeremy Grantham, mettait en garde contre l’explosion imminente d’une “super bulle”. “La super bulle actuelle présente un mélange, sans précédent, dangereux”, d’actifs surévalués, prévenait le cofondateur de la société de gestion d’actifs GMO, notant que les actions, les obligations et le logement sont tous “surévalués” et “perdent rapidement leur élan”.»
Que deviendront les entreprises zombies si l’Etat débranche la perfusion ?