Des incidents ont éclaté en marge de l'Europride qui a eu lieu à Belgrade malgré son interdiction par le gouvernement serbe. A l'origine des heurts : des opposants à la tenue de l'événement. Le ministère de l'Intérieur a annoncé 31 interpellations.
Après une récente vague de manifestations organisées contre la tenue de l’Europride à Belgrade, la capitale serbe a vu se déployer ce 17 septembre un important dispositif de sécurité. Malgré l’interdiction annoncée en début de semaine par le gouvernement, un défilé s’est tenue dans la capitale serbe.
#EuroPride à #Belgrade | Le début de la Marche des Fiertés pic.twitter.com/o744fhi1Dx
— Courrier des Balkans (@CdBalkans) September 17, 2022
Comme le montre plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, l’événement a donné lieu a plusieurs incidents. «Les manifestants contre l’Europride attaquent police», a par exemple rapporté le site Serbian Monitor, qui a partagé une vidéo à l’appui.
In #Belgrade protesters against #Europride attack #policepic.twitter.com/CR8wkMULCi
— Serbian Monitor (@SerbianMonitor) September 17, 2022
Alors que le cortège était encadré par les forces de sécurité, certains de ses opposants auraient réussi à y pénétrer. «Un homme a réussi à percer la clôture où se trouvaient les participants de la marche des fiertés. Peu de temps après, il a été arrêté», a de son côté expliqué le site Balkan Insight.
A man managed to break through the fence where the participants of the Pride walk were. Shortly after, he was stopped. pic.twitter.com/J0opwLFEpA
— Balkan Insight (@BalkanInsight) September 17, 2022
Comme le rapporte l’AFP, les forces de police anti-émeutes déployées aux abords du rassemblement ont repoussé des petits groupes de contre-manifestants brandissant croix et insignes religieux.
Dans l’après-midi, le ministère de l’Intérieur a annoncé que 31 personnes avaient été arrêtées.
La Serbie critiquée par plusieurs chancelleries pour avoir interdit l’Europride
Après l’interdiction de cet événement décidée par le gouvernement serbe, Belgrade a fait l’objet d’intenses pressions internationales. Selon l’AFP, plus de 20 ambassades, dont celles des Etats-Unis, de France, d’Allemagne ou du Japon, avaient appelé la Serbie à revenir sur sa décision.
Le mariage homosexuel n’est pas légal dans ce pays de moins de sept millions d’habitants, et de précédentes marches des fiertés (de 2001 puis 2010) avaient été ciblées par des opposants à leur organisation. Depuis 2014, la Pride se tient sans incident notable mais sous forte protection policière.
Le week-end dernier, des milliers de personnes (gangs de motards, prêtres orthodoxes et nationalistes) étaient descendues dans la rue pour réclamer l’annulation du défilé.
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