Plus de 500 personnes soupçonnées d'avoir des liens avec le mouvement de Fethullah Gülen ont été arrêtées ce 18 octobre selon les autorités turques. Le prédicateur et véritable ennemi d'Erdogan est accusé d'avoir commandité le putsch raté de 2016.
Les autorités turques ont annoncé les arrestations ce 18 octobre de plus de 500 personnes soupçonnées d’être liées au prédicateur Fethullah Gülen, bête noire du président Recep Tayyip Erdogan qui l’accuse d’avoir orchestré une tentative de putsch en 2016.
«704 mandats d’arrêt ont été délivrés et 543 personnes ont été arrêtées», a indiqué le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu. L’opération, menée dans 59 des 81 provinces turques, visait la structure financière de l’«organisation terroriste FETO», acronyme utilisé par Ankara pour désigner le mouvement guléniste.
Les suspects interpellés le 18 octobre sont accusés d’avoir perçu ou redistribué de l’argent envoyé depuis l’étranger par des partisans du prédicateur, lui-même installé aux Etats-Unis.
Autrefois allié précieux du président Erdogan, Fethullah Gülen avait été accusé par les autorités turques d’avoir répandu les soupçons de corruption qui ont visé le gouvernement en décembre 2013, quand Recep Tayyip Erdogan était encore Premier ministre.
Les autorités turques ont procédé depuis ce putsch manqué à plus de 300 000 arrestations, notamment dans les rangs de la police, de la justice et de l’armée et parmi les intellectuels.
La Turquie exige de la Suède et de la Finlande l’extradition de militants gulénistes vivant sur leurs sols, en faisant une condition à la ratification par le Parlement turc de l’adhésion des deux pays nordiques à l’Otan.
Erdogan menace à nouveau de bloquer l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN