Le Royaume-Uni a enregistré une immigration nette record, estimée à un demi-million de personnes, principalement issue de populations hors Union européenne, dans un contexte post-pandémie marqué par le conflit en Ukraine.
Selon les estimations de l’Office national des statistiques britannique (ONS) publiés jeudi, le Royaume-Uni a enregistré une immigration nette de 504 000 personnes entre juin 2021 et juin 2022. Ce chiffre a augmenté de 331 000 personnes par rapport à l’année précédente. «Une série d’événements dans le monde ont affecté les modèles de migrations […] pris ensemble, ils sont sans précédent», a souligné Jay Lindop, directrice du centre des migrations internationales à l’ONS.
Elle a mentionné les multiples éléments qui avaient contribué à atteindre ces «niveaux record d’immigration de long-terme», en l’occurrence la première période pleine depuis la sortie de l’UE, avec le conflit en Ukraine et l’accueil de ressortissants afghans ou de titulaires de passeports d’outre-mer fuyant Hong Kong.
Elle a ajouté que l’augmentation des arrivées en provenance de pays hors-UE, en particulier d’étudiants après la levée des restrictions de voyage après la pandémie de Covid-19, ou encore l’arrivée de réfugiés ukrainiens étaient autant de «facteurs indépendants les uns des autres» et qu’il était «trop tôt pour dire si ce tableau se maintiendra[it]».
Dans le détail, 39% des immigrants sont arrivés avec un visa étudiant, 21% avec un visa de travail. En plus des chiffres de l’immigration légale, l’ONS estime que 35 000 personnes ont traversé illégalement la Manche pendant cette période.
Sous pression face à cette question, la ministre de l’Intérieur Suella Braverman a admis le 23 novembre que le gouvernement britannique avait «échoué à contrôler les frontières».
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