L'Azerbaïdjan a annoncé ce 25 novembre avoir annulé des pourparlers de paix prévus à Bruxelles avec l'Arménie parce qu'Erevan insistait pour que le président français Emmanuel Macron y assiste.
Alors qu’une rencontre de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan était prévue le 7 décembre à Bruxelles, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian «a accepté cette réunion à condition que le président français Macron soit présent», a déclaré le 25 novembre le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, lors d’une conférence internationale à Bakou. Or, «cela veut dire que la rencontre n’aura pas lieu», a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l’AFP.
Les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont empoisonnées depuis plus de 30 ans par des disputes territoriales, notamment autour du Haut-Karabagh, une région montagneuse peuplée majoritairement d’Arméniens qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan au début des années 1990 avec l’aide d’Erevan. Ces différends ont mené à deux guerres, aux lourds bilans illustré par des milliers de morts, dans lesquelles Bakou accuse Paris de manquer de neutralité en soutenant Erevan.
Depuis la guerre de 2020, stoppée par un cessez-le-feu parrainé par la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan mènent de difficiles négociations de paix, avec plusieurs initiatives parallèles.
Néanmoins, des affrontements ont régulièrement lieu à la frontière entre les deux pays du Caucase. En septembre, des combats ont ainsi fait 286 morts dans les deux camps et réveillé la crainte d’une guerre de grande ampleur, comme celle qui a fait plus de 6 500 tués en 2020.
Dans ce contexte, la Russie mène toujours des efforts de paix auprès des deux nations : interrogé ce 25 décembre par la presse sur l’annulation de la rencontre à Bruxelles par Ilham Aliev, le porte-parole du Kremlin a indiqué que la Russie était «prête à accueillir les pourparlers entre Bakou et Erevan».
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