Interrogé sur France info, François Villeroy de Galhau s’est montré moins optimiste que le gouvernement pour l’année 2023, prévoyant une croissance inférieure à 1%. S'il ne l'a pas présentée comme inévitable, il n’a pas non plus exclu une récession.
«Notre économie a tenu bon […], ça voudrait dire probablement pour l’ensemble de cette année une croissance de 2,6%», a déclaré François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, ce 9 décembre sur France Info, mais il s’est montré moins optimiste quant aux perspectives de l’économie française pour l’an prochain : «Ça ne sera pas 2,6% [mais] probablement une croissance faiblement positive.»
«Nous abordons avec 2023 un virage plus serré», a commenté François Villeroy de Galhau. «Je ne peux pas exclure une récession, mais ça n’est pas notre scénario central», a ajouté le patron de la Banque de France, qui doit dévoiler la semaine prochaine ses projections jusqu’en 2025.
Il a toutefois exclu «un atterrissage brutal de l’économie française et européenne», compte tenu de signes de «bonne résistance» de la croissance dans l’Hexagone, qui devrait s’établir à 0,1% au quatrième trimestre 2022, selon la dernière enquête de conjoncture de la Banque de France publiée le 8 décembre.
Dans sa dernière estimation, l’institution tablait sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 0,5 et 0,8% en 2023, une estimation plus pessimiste que celle du gouvernement qui espère 1% de croissance.
Prévisionnistes internationaux de référence, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Fonds monétaire international (FMI) tablent respectivement sur 0,6% et 0,7% de croissance en 2023.
Une «récession limitée» n’est pas à exclure en 2023, selon le gouverneur de la Banque de France