Selon l'ancien préfet de police de Paris, le nombre de blessés lors des manifestations de Gilets jaunes est dû à l'«extrême brutalité des affrontements», il souligne au passage la situation, selon lui, de «quasi insurrection» lors de ces événements,
«La situation était extrêmement critique, c’était une quasi insurrection qui pouvait prendre des palais nationaux» : sur le plateau de BFM TV ce 12 décembre, l’ancien préfet de Paris Didier Lallement a une nouvelle fois justifié sa très controversée gestion des forces de l’ordre lors du mouvement du Gilets jaunes.
Selon lui, le nombre très élevé de blessés – dont beaucoup de blessés graves – résulterait d’une situation de «quasi insurrection». «Rappelez-vous, qui a attaqué qui ? […] Les affrontements étaient d’une brutalité extrême, dans ces cas-là malheureusement il y a des blessés», a-t-il ainsi lancé au journaliste Bruce Toussaint.
L’ancien préfet s’est d’ailleurs montré très satisfait de sa gestion, soulignant qui n’y avait pas eu de morts, sa «hantise» : «Contrairement à Mai 68, nous n’avons pas eu de morts. Contrairement aux événements de la guerre d’Algérie, nous n’avons pas eu de morts.»
Didier Lallement – qui avait déclaré par le passé ne «pas être dans le même camp» que les Gilets jaunes – a estimé possible le 6 novembre dernier que les forces de l’ordre soient un jour amenées à «ouvrir le feu» sur les manifestants.
Dans le collimateur de la justice pour sa gestion du mouvement des Gilets jaunes à Paris, l’ancien préfet de police a été visé par deux informations judiciaires distinctes : l’une après une plainte du Gilet jaune Maxime Nicolle, dénonçant sa «détention arbitraire» en marge du défilé du 14 juillet 2019, l’autre après une plainte de Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche, qui l’accusent de les avoir mis en danger en les «nassant» et en les empêchant de manifester à Paris en novembre 2019.
Didier Lallement avait quitté ses fonctions de préfet dans un climat polémique autour de la gestion de la sécurité lors de la finale de la Ligue des champions au Stade de France fin mai. Nommé secrétaire général de la Mer par le Conseil des ministres sur proposition d’Elisabeth Borne en septembre, l’ex-préfet avait par ailleurs été promu au rang de commandeur de la Légion d’honneur le 14 juillet 2021.
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