La Chine a annoncé le 12 décembre le dépôt d'une procédure auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les Etats-Unis pour leurs restrictions aux exportations de semi-conducteurs.
Entre Washington et Pékin, les relations commerciales sont loin de prendre la voie de l’apaisement : le 12 décembre, la Chine a annoncé le lancement d’une procédure contre les Etats-Unis auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les restrictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs.
En octobre, les Etats-Unis, au nom de la «sécurité nationale» avaient annoncé de nouveaux contrôles à l’exportation visant à limiter la capacité de Pékin à acheter et fabriquer des puces haut de gamme pouvant être utilisées dans des applications militaires.
L’ambition de Washington est de compliquer le développement par Pékin de sa propre industrie des semi-conducteurs. Ces derniers font l’objet d’une féroce bataille entre les deux puissances économiques pour la domination technologique.
Le ministère chinois du Commerce accuse Washington de «faire obstacle au commerce international normal de marchandises, notamment de puces, et de menacer la stabilité de la chaîne d’approvisionnement industrielle mondiale».
Dans un communiqué cité par Le Quotidien du Peuple (organe du Parti communiste chinois), le ministère avance que les Etats-Unis «violent les règles du commerce international», se livrent à des «pratiques protectionnistes», et explique que la procédure à l’OMC vise à protéger «les droits et intérêts légitimes» de la Chine.
Les différends sont nombreux entre les deux pays entre la situation récente à Hong Kong, les relations entretenues pas les Etats-Unis avec Taïwan, et les accusations étasuniennes dans le domaine des droits de l’homme. Mais l’OMC a déjà accordé le 9 décembre une première victoire à la Chine en reconnaissant que les tarifs douaniers imposés par les Etats-Unis à l’acier importé de Chine ne relevaient nullement de la «sécurité nationale» contrairement à ce qu’affirmait Washington.
Quelques jours avant l’annonce des Etats-Unis concernant les semi-conducteurs en octobre, le ministère américain de la Défense avait placé sur liste noire 13 nouvelles entreprises chinoises, au nom de leurs liens supposés avec les forces armées de leur pays. Leader mondial des drones, DJI était la plus connue des compagnies visées.
Etats-Unis : le Sénat approuve un projet de loi de 240 milliards de dollars pour contrer la Chine