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La diplomatie russe déplore l’opposition de pays occidentaux à sa résolution contre le nazisme

La diplomatie russe s'est en particulier offusquée de l'opposition de l'Allemagne, du Japon et de l'Italie à une résolution adoptée par l'ONU qui enjoint de lutter contre l'apologie du nazisme ou du néonazisme.

L’Assemblée générale des Nations unies s’est prononcée le 15 décembre sur une résolution déposée par la Fédération de Russie condamnant «la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée». Le texte a été adopté par 120 pays, tandis que 50 autres ont voté contre et que dix se sont abstenus.

Des manifestants arborant l'emblème de la 14e division SS «Galicie» à Lvov, le 27 avril 2014 (image d'illustration).

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La diplomatie russe a vivement réagi au vote de certains pays dans ce scrutin. Le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU Guennadi Kouzmine a ainsi jugé le résultat du vote «tout simplement choquant», déclarant que «pour la première fois dans l’histoire de l’ONU, les Etats anciennement membres de l’Axe ont voté contre un document condamnant le nazisme». Selon Guennadi Kouzmine, l’Allemagne, le Japon et l’Italie ont ainsi fait preuve «d’une impiété flagrante à l’égard de la mémoire des victimes du nazisme allemand, du fascisme italien et du militarisme japonais».

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a pour sa part exprimé son «incompréhension» et son «indignation» sur Telegram à propos du vote des pays concernés, soulignant que la résolution visait à empêcher toute falsification de l’histoire ou apologie des crimes de guerre commis par les nazis et leurs alliés. Elle s’est néanmoins félicitée d’un résultat encore meilleur que celui enregistré lors du précédent scrutin du 4 novembre, «malgré la pression exercée par l’Occident».

La France vote contre

L’Autriche, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Espagne, la Pologne, la Tchéquie, la Pologne, la Hongrie et les trois pays baltes se sont également prononcés contre le texte le 15 décembre, tandis que la Turquie figurait parmi les abstentionnistes.

Le 4 novembre, la Russie avait déposé un projet de résolution dans les mêmes termes, texte qui avait été adopté par 105 voix pour, 52 voix contre et 15 abstentions. L’Allemagne avait déjà voté contre, rejoignant le point de vue des démocraties occidentales selon lequel Moscou chercherait à justifier son opération militaire en Ukraine en invoquant l’élimination du néonazisme. L’Australie avait alors présenté un amendement stipulant qu’invoquer le néonazisme comme prétexte pour «justifier une agression territoriale [compromettait] sérieusement les mesures prises pour combattre réellement ce fléau». Une démarche critiquée, outre la Russie, par la Syrie, la Chine ou encore l’Egypte, qui avaient regretté une volonté de «politiser» une résolution qui se voulait avant tout thématique.

En décembre 2021, et comme depuis 2012, la Russie avait présenté une résolution similaire. Seuls les Etats-Unis et l’Ukraine l’avaient alors rejetée, 49 autres pays, dont la France, s’étant abstenus.

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