Ankara semble considérer que le conflit russo-ukrainien se poursuivra encore dans un futur proche, malgré la «bonne volonté» de la partie turque qui a joué un rôle de médiation et obtenu quelques résultats.
Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré le 24 décembre que le conflit en Ukraine ne semblait «pas près de se terminer facilement».
«Il ne serait pas faux de dire qu’en dépit de toute notre bonne volonté et notre appel à un cessez-le-feu, la guerre risque de se poursuivre en 2023», a déclaré Hulusi Akar, dont le pays, membre de l’OTAN, s’est positionné comme un acteur neutre et médiateur dans le conflit entre ses deux voisins qui bordent la mer Noire.
«Cette guerre ne semble pas près de se terminer facilement», a-t-il concédé lors d’un point de presse à Ankara, faisant référence à l’aide occidentale à Kiev et à la détermination affichée de Moscou.
Ankara appelle à l’ouverture de «discussions de paix»
La Turquie a aidé à parvenir, avec les Nations unies, à un accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes à partir des ports d’Ukraine. Elle a déjà accueilli une rencontre entre chefs de la diplomatie russe et ukrainienne au début des hostilités en mars, ainsi que des négociations à Istanbul.
Selon Moscou, les deux parties s’y étaient entendues sur un texte, mais l’intervention des Etats-Unis aurait fait capoter l’accord.
Depuis, le président ukrainien s’est interdit à lui-même par décret de négocier avec le président russe Vladimir Poutine et a réaffirmé que Kiev entendait reconquérir la Crimée et le Donbass (deux régions rattachées à la Russie suite à des referendums basés sur les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes mais contestés par les Occidentaux), compliquant ainsi l’ouverture de négociations de paix.
«Nous appelons à un cessez-le-feu, au moins un cessez-le-feu humanitaire. Puis, un cessez-le-feu permanent et ensuite, des discussions de paix», a encore assuré Hulusi Akar.
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