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Darmanin annonce l’arrestation d’un individu suspecté d’avoir vandalisé une église dans le Rhône

Le ministre de l'Intérieur a fait savoir qu'un homme, soupçonné d'avoir vandalisé une église du Rhône, avait été interpellé et placé en garde à vue. Le parquet de Lyon a évoqué une «abolition» du «discernement» chez le suspect.

Un homme soupçonné d’avoir perpétré des dégradations dans une église du Rhône a été arrêté et placé en garde à vue, a annoncé le 13 janvier le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans un tweet. L’église Saint-Louis-Roi, à Champagne-au-Mont-d’Or (Rhône), a fait l’objet de dégradations et destructions le 10 janvier, a déploré dans un communiqué le père Martin Charcosset, curé de l’ensemble paroissial Saint Jean-Marie Vianney. 

«Les objets présents dans l’église – cierges, livres, vases, etc. – ont été jetés au sol. La crèche installée devant l’autel a été retournée et endommagée. Le chemin de croix et les tableaux du chœur sont pour l’essentiel détruits, de même que deux grands crucifix», a détaillé le père Charcosset, annonçant la suspension sine die des offices religieux.

«Un individu a été interpellé et placé en garde à vue» dans cette affaire, a annoncé Gérald Darmanin, affichant son «soutien aux catholiques du Rhône après la dégradation» du lieu de culte.

Le parquet évoque une «abolition» du «discernement» chez le suspect

Selon le parquet de Lyon, l’individu a «rapidement [été] identifié grâce à la vidéosurveillance de la commune» puis interpellé par les gendarmes de Limonest, le 11 janvier. «Une expertise psychiatrique a conclu à l’abolition de son discernement» et sa garde à vue doit bientôt être levée «afin qu’il soit hospitalisé», a-t-il ajouté. «L’enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de la commission de ces dégradations et le degré de responsabilité de leur auteur», a conclu le parquet.

La basilique cathédrale de Saint-Denis, dans le nord de Paris, le 19 octobre 2016 (image d'illustration).

L’intérieur de la basilique de Saint-Denis vandalisé à coups de barre de fer, une plainte déposée

Selon le père Charcosset, «ces actes, du fait de leur violence et de leur cible, constituent ce que l’Eglise nomme une profanation : la volonté d’attenter à la sainteté du lieu», ajoutant que l’église serait «bientôt nettoyée». En attendant la reprise du culte, un rite pénitentiel y a été célébré dans la soirée du 13 janvier par l’archevêque de Lyon Olivier de Germay. 

L’intervention du ministre dans cette affaire très locale vient illustrer la sensibilité politique du sujet des églises, dans la foulée de la récente passe d’armes entre Roselyne Bachelot et Laurent Wauquiez. L’ancienne ministre de la Culture (ex-LR) avait affirmé dans son dernier livre qu’il est «impossible» de conserver toutes les églises, en raison du budget que leur entretien nécessite, ce qui a fait bondir le 9 janvier le président LR de la région Auvergne-Rhône Alpes.

«Non madame Bachelot, nous ne raserons pas nos églises !», a répondu Laurent Wauquiez dans un communiqué, appelant à ne pas «se résigner à déconstruire notre patrimoine». Il a annoncé que la région avait débloqué depuis 2018 plus de 20 millions d’euros pour «des opérations de restauration d’édifices religieux» et qu’elle engagerait 30 millions sur le mandat en cours.

«Tout a été vidé et forcé» : des églises profanées et cambriolées en Seine-Saint-Denis (REPORTAGE)

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