D'après un bilan provisoire établi par les autorités de Donetsk, deux personnes ont perdu la vie et trois ont été blessées suite à un bombardement des forces ukrainiennes. Le tir aurait été effectué à l'aide d'un lance-roquettes multiple HIMARS.
Les autorités de Donetsk ont annoncé ce 16 janvier qu’une frappe ukrainienne sur cette ville du Donbass avait causé la mort d’au moins deux personnes et fait trois blessés. «Les secours sont à la recherche de corps sous les décombres», a déclaré à l’agence de presse russe TASS un porte-parole.
Selon le commandement local, la nature des dégâts causés indiquerait que le tir a été effectué à l’aide d’un système de lance-roquettes multiple HIMARS, de fabrication américaine. Dans un communiqué, le ministère des situations d’urgence de la République populaire de Donetsk a précisé que le bâtiment touché est un centre commercial, qui s’est effondré sans qu’un incendie se déclenche.
Les décombres laissés par une frappe ukrainienne sur un centre commercial de Donetsk
Cette frappe fait suite à l’effondrement le 15 janvier, dans l’est de l’Ukraine, d’un immeuble touché la veille par un missile à Dnipro, qui aurait tué au moins 35 personnes selon les autorités ukrainiennes. Kiev a aussitôt attribué cette frappe meurtrière à l’armée russe, mais le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a rappelé que les missiles russes ciblaient exclusivement des infrastructures militaires et non civiles. Il a mis en cause l’action d’un missile de la défense aérienne ukrainienne qui a abattu le projectile, qui a ensuite chuté sur l’immeuble.
Une version similaire de la tragédie avait été rapportée par un conseiller du président ukrainien, qui avait également affirmé que le missile était tombé sur l’immeuble après avoir été abattu dans les airs par l’armée ukrainienne. Le conseiller avait néanmoins attribué la responsabilité du drame à Moscou, estimant que l’action des forces ukrainiennes n’était pas en cause.
Les deux parties prenantes au conflit s’accusent réciproquement de multiples bombardements visant la population civile. Le 14 janvier, jour même de la chute du missile sur l’immeuble de Dnipro, l’armée russe avait accusé Kiev d’avoir «mené 27 bombardements visant des zones peuplées de la République populaire de Donetsk (RPD)».
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