Malgré de bons résultats dans certaines de ses activités, le bénéfice net de Société générale a chuté de 5,6 milliards d’euros en 2021 à 2,02 en 2022. En cause, la cession précipitée de sa filiale russe Rosbank après le début du conflit en Ukraine.
Le groupe Société Générale a publié, ce 8 février, les résultats de son exercice 2022 faisant apparaître un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires, en hausse de 8,8% à 28,06 milliards d’euros. Mais à 2,02 milliards d’euros contre 5,6 en 2021, le bénéfice net a presque été divisé par de trois, à cause de la cession précipitée de sa filiale russe Rosbank.
Le groupe a ainsi dû porter à son bilan une provision de plus de 3 milliards d’euros au titre de la cession de Rosbank au fonds d’investissement russe Interros fondé par l’homme d’affaires russe Vladimir Potanine.
«2022 marque une étape décisive pour le groupe», a commenté dans un communiqué le directeur général Frédéric Oudéa, qui laissera sa place en mai à Slawomir Krupa, actuel patron des activités de financement et d’investissement.
Dans le détail, le PNB des activités de banque de détail en France a progressé de 4,1% l’an dernier, à 8,84 milliards d’euros, pour un bénéfice net en retrait de 6,8%, à 1,45 milliard d’euros.
Les réseaux de banque de détail à l’international, groupés avec l’assurance et des services spécialisés, ont fait bonne figure, progressant tant en chiffre d’affaires (+12,4% à 9,12 milliards d’euros) qu’en bénéfice net l’an dernier (+14,1% à 2,38 milliards d’euros).
Les métiers de banque de financement et d’investissement sont également en croissance, de 14,3% en chiffre d’affaires (10,08 milliards d’euros) et de 20,3% en bénéfice net (2,43 milliards d’euros).
90% du bénéfice net reversé en dividendes
Lors de la présentation des chiffres, ce 8 février, la banque a en outre annoncé un dividende en numéraire de 1,70 euro par action, assorti d’un programme de rachat d’actions d’environ 440 millions d’euros.
Ce plan de distribution est particulièrement généreux pour les actionnaires. Totalisant 1,8 milliard d’euros, il représente 90% du résultat net publié par l’entreprise au titre de l’an dernier.
Le cours de Bourse est un des chantiers phares pour Société Générale. Sa valorisation oscille entre 20 et 25 milliards d’euros, trois fois moins que sa concurrente de toujours BNP Paribas.
La Société générale annonce un plan de rigueur en France et un développement à l’international