Le ministère chinois des Affaires étrangères a vivement critiqué des propos «totalement irresponsables» de la part du président américain Joe Biden sur le fait que, selon lui, son homologue chinois Xi Jinping avait «d'énormes problèmes».
La Chine a déploré le 9 février les commentaires «totalement irresponsables» du président américain Joe Biden, lequel a déclaré publiquement lors d’une interview que son homologue chinois Xi Jinping rencontrait «d’énormes problèmes», notamment sur le plan économique.
«Ces propos […] sont totalement irresponsables et violent les règles de base de l’étiquette diplomatique», a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «La Chine fait part de son vif mécontentement et de sa ferme opposition», a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse régulière.
Aucun dirigeant «prêt à échanger sa place avec Xi», selon Biden
Joe Biden a accordé le 8 février une interview à la chaîne publique américaine PBS. «Trouvez-moi un seul dirigeant mondial prêt à échanger sa place avec Xi Jinping… Moi je n’en trouve pas», avait notamment asséné le président américain. «Cet homme a d’énormes problèmes», notamment «une économie qui ne fonctionne pas très bien», a-t-il jugé, relevant toutefois que le dirigeant chinois «avait aussi beaucoup de potentiel».
Notant que le soutien chinois à la Russie avait été relativement discret, Joe Biden a souligné que, contrairement à ce que «chacun supposait» au début de l’opération militaire russe en Ukraine, Pékin n’était pas «pleinement» engagé derrière Moscou. Une réserve selon lui liée à la volonté de Xi Jinping de ne pas subir le même sort que la Russie, qui s’est notamment vue imposer de dures sanctions économiques par l’Occident. «Je l’ai appelé cet été pour lui dire, “Ce n’est pas une menace, juste une observation : regardez ce qui est arrivé à la Russie”», a expliqué Joe Biden.
Le locataire de la Maison Blanche a rencontré Xi Jinping en personne pour la première fois de son mandat de président en novembre, lors du sommet du G20 à Bali, en Indonésie. Ils s’étaient alors déjà parlé par téléphone ou visioconférence à cinq reprises.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a annulé la semaine dernière une visite prévue à Pékin, après la forte médiatisation de l’entrée dans l’espace aérien des Etats-Unis d’un ballon chinois, depuis abattu par l’armée américaine, ce qui avait déclenché l’ire de la Chine.
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