Les organisateurs de la Primaire populaire, gagnée par Christiane Taubira qui finalement ne sera pas candidate, avaient redirigé leur soutien à Jean-Luc Mélenchon, pourtant troisième du vote derrière Yannick Jadot. Une décision dont ils s'excusent.
Les organisateurs de la Primaire populaire, une initiative citoyenne qui était censée permettre l’union à gauche, ont présenté ce 16 mars leurs «excuses», après leur décision, très critiquée, de soutenir le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon, et actent la fin de ce mouvement.
Après avoir choisi de soutenir Christiane Taubira, lors d’un vote de 392 000 électeurs, le mouvement civique a dû prendre acte de son retrait faute de parrainages suffisants, et a annoncé le 5 mars dans un communiqué qu’il allait «soutenir et faire campagne [pour] l’Union populaire» de Jean-Luc Mélenchon, qui avait pourtant violemment rejeté cette initiative citoyenne.
«Aujourd’hui, nous aimerions vous présenter nos excuses», expliquent les organisateurs, qui reconnaissent que cette décision de soutenir le candidat insoumis «a généré tout autant d’enthousiasme que de colère, de compréhension que de défiance, de remerciements que de haine».
Ils soulignent que leur souhait initial, de «rassembler nos forces pour permettre à une candidature qui défend un projet écologique, social et démocratique de remporter l’élection présidentielle», s’est heurté aux refus des partis. «Les partis politiques en sont responsables. Nous aurions dû l’acter, dénoncer les responsables», expliquent les organisateurs. Ils expliquent avoir décidé il y a une semaine de «tenter le tout pour le tout» en soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
«A celles et ceux qui se sont sentis trahis par cette décision», ils précisent avoir renoncé «à une nouvelle consultation trop longue et coûteuse à mettre en œuvre à un mois de l’élection», mais reconnaissent qu’ils auraient «dû acter la fin de la Primaire populaire et parler plus visiblement en [leur] nom propre».
Enfin, face aux critiques concernant le choix de soutenir celui qui était arrivé en 3e place lors du vote de la Primaire populaire, derrière Christiane Taubira et l’écologiste Yannick Jadot, ils soulignent que «la Primaire est finie».
«Il s’agit désormais de parier sur le candidat le plus à même d’arriver au second tour», insistent-ils, précisant que leur mouvement s’appelle désormais les «Victoires populaires». «Cette décision n’engage en rien les partenaires, financeurs et soutiens des premières heures de la Primaire populaire», affirment-ils, assurant également que les fonds récoltés pour la primaire «ont été dépensés dans cet unique but».
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