Vingt-deux migrants à bord d'un bateau en route vers l'île française de Mayotte, dans l'océan Indien, ont péri dans un naufrage au large des côtes de Madagascar, ont annoncé ce 13 mars les autorités maritimes malgaches.
Selon les autorités malgaches, 22 migrants sont morts dans un naufrage au large des côtes du pays le 11 mars, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’île de Mayotte.
«Quarante-sept personnes ont été déclarées avoir pris le bateau clandestinement, dans l’intention de rejoindre Mayotte, mais il a fait naufrage. Vingt-trois des passagers ont pu être sauvés. Vingt-deux corps sans vie ont été retrouvés», a précisé l’Autorité portuaire, maritime et fluviale (APMF) dans un communiqué.
Les recherches se poursuivent après le naufrage qui a eu lieu au large du district d’Ambanja, à la pointe nord de Madagascar. La côte la plus proche de la grande île se situe à un peu plus de 350 km du département français. La marine, la gendarmerie, les douanes mais aussi de simples pêcheurs ont participé aux opérations de sauvetage, selon l’APMF.
6 355 migrants et 324 passeurs interpellés en 2021
Les chavirages de kwassa kwassa, petites embarcations de pêche à moteur utilisées par les passeurs, surviennent régulièrement sur la route maritime reliant les Comores, ou Madagascar, à Mayotte.
De nombreux migrants africains et comoriens tentent chaque année clandestinement de rallier l’archipel, dont la moitié de la population est étrangère. L’île comorienne d’Anjouan n’est située qu’à 70 km de Mayotte. Depuis 2019, l’Etat français a considérablement augmenté ses moyens de lutte contre cette immigration clandestine avec notamment la présence continue en mer de bateaux intercepteurs et une surveillance aérienne. En visite en décembre à Mayotte, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a exprimé sa volonté de renforcer la lutte.
En 2021, 6 355 migrants et 324 passeurs ont été interpellés, et 459 embarcations détruites, selon les autorités françaises. Il n’existe pas de statistiques fiables sur les morts de ces traversées clandestines risquées. Selon un rapport d’information du Sénat français publié au début des années 2000, environ un millier de personnes y perdent la vie chaque année.
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