L'exécutif polonais a déclaré qu'un groupe de pays annoncera prochainement l'envoi d'avions de combat de conception soviétique MiG-29 à Kiev.
Ce 15 mars, le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Muller a déclaré lors d’une conférence de presse que l’envoi de chasseurs soviétiques MiG-29 à l’Ukraine était dans les tuyaux pour plusieurs pays.
«Nous annoncerons les détails en temps voulu. Ces décisions sont prises par un groupe de plusieurs pays. Je ne suis pas en mesure de parler en leur nom. Bien que nous ayons des déclarations claires sur les pays dont il s’agira, nous avons convenu qu’ils annonceraient leurs décisions conformément à leurs procédures», a-t-il déclaré dans des propos retranscrits par l’agence TASS.
Cette précision a lieu alors que, la veille, le Premier ministre Mateusz Morawiecki avait donné cette information en avançant une échéance d’environ quatre à six semaines pour la livraison. Le 17 février, il avait déclaré que la Pologne était prête à livrer ces chasseurs à condition d’être accompagnée par d’autres alliés de l’OTAN.
Nous annoncerons les détails en temps voulu
Le ministre slovaque de la Défense Jaroslav Nad avait déclaré la semaine précédente qu’un accord avait été trouvé avec la Pologne sur le sujet, sans plus de détails. Conçu dans les années 70, le MiG-29 est un avion très répandu, la Pologne en possédant 28 stationnés à la base de Malbork. Ils s’ajouteraient ainsi aux 14 chars Leopard 2 de conception allemande que Varsovie s’est engagé à fournir à Kiev.
L’Ukraine demandait de longue date des avions de conception soviétique, notamment aux anciens pays du Pacte de Varsovie qui en possédaient encore, mais s’était jusque-là heurtée à des refus. Les pilotes ukrainiens sont formés à l’utilisation de ce type d’appareils, ce qui est idéal pour une utilisation rapide.
Depuis, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui est parvenu à faire infléchir l’Allemagne sur l’envoi de chars Leopard en Ukraine, tente d’obtenir des avions et missiles de longue portée occidentaux, sans succès pour l’instant. La question de l’envoi d’armes capables de frapper le territoire russe en profondeur suscite un débat dans les pays occidentaux, notamment aux Etats-Unis, où certains politiques de premier plan y voient un risque d’entrée en guerre directe de l’OTAN contre la Russie.
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