Face à une contestation qui ne faiblit pas, le Premier ministre israélien a annoncé ce 27 mars, une «pause» dans le processus d'adoption de la réforme controversée de la justice en cours d'examen au Parlement.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé ce 27 mars une «pause» dans le processus d’adoption de la réforme de la justice en cours d’examen au Parlement, et contestée dans la rue depuis près de trois mois.
Dans une adresse à la nation après des consultations politiques avec certains partenaires de la coalition au pouvoir, le Premier ministre israélien a annoncé que l’adoption définitive des différents projets de loi de la réforme était reportée à la prochaine session parlementaire devant s’ouvrir après les fêtes de la Pâque juive (5 au 13 avril), cédant ainsi en partie aux demandes des opposants.
L’adoption reportée au mois d’avril
Une foule, estimée à 80 000 manifestants selon des médias israéliens, s’est rassemblée dans l’après-midi du 27 mars autour du Parlement à Jérusalem pour protester contre la réforme. Une contre-manifestation, la première du genre, s’est tenue non loin de là, devant la Cour suprême, rassemblant plusieurs milliers de personnes, selon un journaliste de l’AFP.
D’autres manifestations contre la réforme ont eu lieu à Tel-Aviv et à Haïfa, dans le nord d’Israël.
Le projet proposé par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des juges. Les détracteurs de ce texte estiment que la réforme risque de mettre en péril les principes démocratiques en usage en Israël.
Face à la contestation, le président israélien exige l’arrêt de la réforme judiciaire